mardi 29 mai 2012

Les trois modèles du consulting : personne physique, personne morale et personne "numérique" [mai 2012]

Résumé :
Les modèles traditionnels du consulting sont portés par des personnes physiques ou morales et reposent sur des actifs immatériels de type humain, relationnel et organisationnel. La numérique fait naître un troisième modèle : porté par des actifs technologiques et intellectuels, c’est la personne « numérique ».

L'article en cinq mouvements de pensée : 
 
Auteur : Tru Dô-Khac

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Références :
[1] "Du bon usage des consultants", Jean-Pierre Bouchez, Le Cercle Les Echos, 20 janvier 2012
[2] « Savoir faire » est ici à prendre au sens commun, et non au sens juridique (cf CCAG-PI, 2009) qui fonde des contrats de licence de savoir-faire.
[3] « A100 : référentiel SI sous copyright, un modèle d’affaires numériques complexe », Tru Dô-Khac, L’entreprise numérique créative, 12 septembre 2011
[4] « A1 : blog professionnel sous copyright », Tru Dô-Khac, L’entreprise numérique créative, 24 septembre 2011
[5a] "Les stratégies d’open savoir-faire", Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos
[5b] "L’Open savoir-faire, une innovation radicale inspirée de l’open source", Tru Dô-Khac, la Jaune et La Rouge, mai 2012
[6] « A 10 : publication d’articles de concert », Tru Dô-Khac, L’entreprise numérique créative, 11 septembre 2011
[7] Par exemple, en publiant des articles et en postant des commentaires sur Le Cercle.



Les trois modèles du consulting : personne physique, personne morale, personne "numérique"

Les modèles traditionnels du consulting sont portés par des personnes physiques ou morales et reposent sur des actifs immatériels de type humain, relationnel et organisationnel. Avec le "numérique", un troisième modèle apparaît : reposant sur des actifs technologiques et intellectuels, il est porté par une personne "numérique".

Pour retrouver le plein emploi en France, le "numérique" peut être un levier considérable via la création d’entreprises "numériques". Mais qu’est-ce exactement une "entreprise numérique" ? Pour imaginer sa nature, on peut tenter de discerner quelques signaux précurseurs dans le secteur des services professionnels aux entreprises et plus particulièrement le segment du conseil aux entreprises.

Modèle artisanal et modèle industriel
Pour éclairer le jeu concurrentiel dans ce segment, on met souvent en évidence deux modèles de conseil : le modèle artisanal et le modèle industriel [1].

Dans le premier modèle, les prestations sont délivrées intuitu personae. On fait appel à un conseiller parce que l’on fait confiance à sa probité professionnelle, ses qualités humaines et son parcours professionnel qui fondent son savoir-faire [2] et savoir-être ; la décision d’engagement relève souvent d’un contrat passé de gré à gré et est similaire à celle d'un recrutement.

Dans le second modèle, les prestations sont industrialisées. Les différentes activités du conseiller –promotion, proposition, vente, réalisation, management de la relation avec les clients – ont été taylorisées et affectées à des profils particuliers de professionnels collaborateurs de la société de conseil : la promotion de la société et le management de la relation sont portés par l’associé, la proposition, rédigée par le manager, la réalisation, par une équipe de juniors managée par un senior ; la marque est une garantie pour une prestation conforme aux "meilleures pratiques" déclarées mises en oeuvre par la société ; et la mise en concurrence des cabinets optimise pour le client la décision d’un recours à une prestation externe.

Modèle "numérique"
Qu’il soit artisanal ou industriel, le conseiller constate, évalue, éclaire, prescrit et accompagne. Réalisées suivant un schéma séquentiel dans l’enceinte de l’entreprise, ces tâches sont effectuées dans un mode client fournisseur : le consultant fournit les grilles de collecte de données, le client produit les données qui sont capturées dans les grilles, le consultant analyse ces données et le client valide ces analyses.

Avec les réseaux sociaux numériques qui invitent au travail collaboratif, ce modèle client fournisseur est renouvelé.

Ainsi, le constat s’appuie sur des enquêtes en ligne dont les statistiques sont "partagées" ; une évaluation collective émerge de discussions en ligne lancées pertinemment ; l’éclairage est réalisé par des extraits d’articles puisés dans un fonds éditorial ; la prescription, dégagée des blogs de contributeurs qui seront ouverts aux commentaires ; l’accompagnement, soutenu par des lettres d’information contextuelles qui offriront un droit de réponse.

Dans ce contexte, des partitions du réseau social numérique d’entreprise (RSE) se substituent aux bureaux où sont menés les entretiens et à la salle de réunion où se tiennent les comités de pilotage ; le consultant prend un rôle de "community manager". En outre, il devient rédacteur en chef : le contenu représenté sur le RSE n’est pas seulement produit par les collaborateurs du client ou le consultant. Sous la permission expresse et préalable des ayants droit, des contenus tiers tels que des arrangements scénarisés de manuels de pratiques en gestion des affaires [3], des extraits d’articles ou de blogs publiés sous copyright [4] peuvent être représentés.

Différentes structures d’actifs immatériels
Dans le premier modèle, le conseiller est une personne physique ; le capital immatériel est de type relationnel et humain.

Dans le second modèle, on fait appel à une société de conseil, autrement dit une personne morale. Le capital immatériel précédent est renforcé par l’élément "marque" et avec un troisième type d’actif immatériel, l’organisationnel.

Pour le troisième modèle, les actifs immatériels déterminants sont technologiques et intellectuels ; leur stratégie de développement pourra être élaborée à partir du modèle stratégique de l’Open savoir-faire [5] ; leur visibilité sur internet, obtenue par des accords opportunistes [6] ; les pratiques d’exploitation, affinées par le terrain [7].

Une personne nouvelle naît de la rencontre entre des nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC) et des nouveaux usages des propriétés intellectuelles (NUPI) : c’est la personne "numérique".


[1] "Du bon usage des consultants", Jean-Pierre Bouchez, Le Cercle Les Échos, 20 janvier 2012.
[2] "Savoir faire" est ici à prendre au sens commun, et non au sens juridique (cf CCAG-PI, 2009) qui fonde des contrats de licence de savoir-faire.
[3] "A100 : référentiel SI sous copyright, un modèle d’affaires numériques complexe", Tru Dô-Khac, L’entreprise numérique créative, 12 septembre 2011.
[4] "A1 : blog professionnel sous copyright", Tru Dô-Khac, L’entreprise numérique créative, 24 septembre 2011.
[5a] Les stratégies d’open savoir-faire, Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Échos.
[5b] L’Open savoir-faire, une innovation radicale inspirée de l’open source, Tru Dô-Khac, la Jaune et La Rouge, mai 2012.
[6] "A 10 : publication d’articles de concert", Tru Dô-Khac, L’entreprise numérique créative, 11 septembre 2011.
[7] Par exemple, en publiant des articles et en postant des commentaires sur Le Cercle Les Échos.

vendredi 25 mai 2012

En gestion numérique d'entreprise, le régime "client fournisseur" dépassé ? [mai 2012]

Pour gérer l’informatique d’entreprise, le régime relationnel est à deux parties, le client et le fournisseur (Ang : client-supplier). Mais pour les systèmes numériques d’entreprise, il faudra instituer un régime à trois parties : Maîtrise d’ouvrage, Maîtrise d’œuvre, Maîtrise d’usage (Ang : Service owner, Service provisioner, Service user).

L'article en cinq mouvements de pensée : 
 
Auteur : Tru Dô-Khac

Sortie officielle : Le Cercle Les Echos, 25 mai 2012

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Références :
[1] "Best Practices : normes, gros bon sens ou œuvres de l'esprit", Tru Dô-Khac, ITR Manager, 27-28 avril 2011.
[2] "Le Régime Numérique est le Service (The Regime is the Cloud Computing Service)" , Tru Dô-Khac, CIO-Online, 17 janvier 2011.
[3] "Des régimes relationnels pour un système d'information efficace", Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Échos, 31janvier 2012.
[4a] "Mutation du modèle MOA-MOE", Tru Dô-Khac, Bestpractices-Systèmes d'Information, 12 avril 2010.
[4b] "Ontologies de la trilogie MOA-MOE-MUE", Tru Dô-Khac, CIO-Online, 1er novembre 2010.
[5] Loi n°85-704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d'œuvre privée.

mardi 22 mai 2012

L'IT Regime Management, une gouvernance SI "lean" [mai 2012]

La gouvernance de l’informatique d’entreprise (Ang : IT Governance) s’est souvent concrétisée par la mise en place d’un ensemble exhaustif de processus de gestion. Avec l’instauration de régimes informatiques (Ang : IT Regime Management), on ne s’intéresse plus qu’aux processus créant directement de la valeur pour l’utilisateur : la gouvernance devient lean.

L'article en cinq mouvements de pensée : 
 
Auteur : Tru Dô-Khac

Sortie officielle : Le Cercle Les Echos, 23 mai 2012

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  • Autre cas : déterminés par le Code de la propriété intellectuelle, notamment L 122-5.
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Note de l'auteur :
Les trois régimes de l'IT Regime Management par Tru Dô-Khac

 
Mots clefs thématiques :

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Références

[1] "Négoce de savoir-faire informatique", Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 3 janvier 2012
[2] "L’IT governance devient l’IT Regime Management", Tru Dô-Khac, Bestpractices – systèmes d’information, 13 octobre 2010.
[3] "Don’t just lead: govern. Implementing effective IT governance", Peter Weill, Richard Woodham, 2002, MIT CISR.
[4a] Dans le cadre de ses prestations de conseil aux entreprises, le cabinet Dô-Khac Decision les désigne respectivement par "IS Regime", "IT Regime" et "JI Regime".
[4b]"Les régimes de gouvernance SOA", Tru Dô-Khac, CIO-Online 18 octobre 2010",
{4c]"Le Régime Numérique est le Service (The Regime is the Cloud Computing Service )" , Tru Dô-Khac, CIO-Online, 17 janvier 2011.
[5] "Des régimes relationnels pour un système d'information efficace", Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Échos, 31 janvier 2012.



L’IT Regime Management, une gouvernance de systèmes d’information "lean"

Jusqu’à présent, une bonne pratique de gouvernance informatique d'entreprise (Ang : IT Governance) se traduisait par une mise en place exhaustive d’un ensemble achevé de processus. Avec l’instauration de régimes informatiques (Ang : IT Regime Management), on ne s’intéresse qu’aux seuls processus créant directement de la valeur pour l’utilisateur : la gouvernance informatique devient "lean".

Un discours pertinent en gouvernance de l'informatique d'entreprise (Ang : IT Governance) permet de se hisser au niveau des directeurs des systèmes d’information (DSI) des grandes entreprises françaises. Dès lors, élaborer un tel discours est au cœur des préoccupations des dirigeants des prestataires informatiques, qui sont les interlocuteurs naturels des DSI. Les enjeux sont considérables : il s’agit d'accompagner les DSI, leurs confrères des directions métiers et leurs équipes rapprochées dans l'instauration d’un cadre pour soutenir les transformations numériques de l'entreprise.

La politique, lieu par excellence où la gouvernance s'actualise, invite en ce mois de mai 2012 à faire le point sur les approches et pratiques en gouvernance des systèmes d'information (SI) d'entreprise.

Gouvernance informatique et gouvernance d’un pays
Le regard se tourne naturellement vers les ouvrages en gestion de l’informatique d’entreprise désignés sous le nom de "référentiels SI" ; en effet, soutenue par des acteurs économiques puissants, leur diffusion parmi les professionnels du secteur dépasse de plusieurs ordres de grandeur celle d’un ouvrage d’auteur disponible en librairie spécialisée [1].

Néanmoins, alors que leur contenu est souvent enseigné dans les mastères spécialisés et est l’objet de certificat d’aptitude professionnelle, une rapide lecture de leurs glossaires montre plusieurs courants de pensée (Ang : thought leadership). Mais surtout, à l’intérieur d’un même courant de pensée, on peine à trouver une articulation opérationnelle entre la stratégie informatique, l’organisation de la fonction informatique de l’entreprise et la gouvernance informatique (Ang : IT Strategy, IT Organization, IT Governance).

Dès lors, il peut être avisé de chercher un sens à ces notions en dehors du strict domaine informatique.

Le domaine politique peut constituer un terrain favorable, car ses notions de base relèvent de la culture générale et non d’un corpus professionnel spécialisé. Ainsi, nous oserons la proposition suivante : pour l’"Entreprise France", la "Stratégie France" est la politique déterminée par le Président de la République, l’"Organisation France" est adressée lors de la définition et attribution des différents ministères, et la "Gouvernance France" est arrêtée par la Constitution de la Vème république ; plus généralement, la gouvernance d’un pays s’actualise dans un régime politique.

Management de régimes informatiques
En systèmes d’information d’entreprise, nous représenterons alors la gouvernance informatique comme la "définition, l’application et le management de régimes informatiques".

Désignée par "IT Regime Management" [2], cette représentation de la gouvernance a plusieurs avantages :
Sur le plan sémantique, elle relève de la culture générale et ne s’inscrit pas dans un corpus écrit pour et par des professionnels de l’informatique.

Sur le plan méthodologique, elle définit le livrable d’un projet de gouvernance informatique : c’est un régime informatique. En outre, elle invite naturellement à considérer le cycle de vie de ce livrable : par exemple, un régime sera défini, convenu entre les parties prenantes au SI, arrêté par la direction générale et mise en œuvre par différents dispositifs.

Sur le plan de la pratique, elle invite à définir une typologie de régimes informatiques. Une telle typologie est celle d’un professeur du MIT qui avançait en 2002 une famille de six "archétypes" de gouvernance informatique [Ang : archetype] : "IT Monarchy", "Business Monarchy", "Federal",[3],…

Pour autant attractive par une évocation directe des jeux de pouvoir entre les parties prenantes au SI, cette approche ne semble pas avoir reçu un large suffrage de la part des professionnels informatiques ; si la notion de régime (Ang : regime) s'inscrit dans les racines de la culture française, son entendement pourrait être limité, voire négatif pour les professionnels éduqués outre-Atlantique : nos amis américains n'ont connu en 200 ans qu'une seule Constitution.

Une famille canonique de trois régimes informatiques
Nous proposons une approche centrée, non pas sur la répartition des pouvoirs de décision, mais sur les transactions entre parties prenantes au SI et avançons une famille canonique de trois régimes [4a][4b][4c] :
  • un "régime de souscription de service SI catalogue".
  • un "régime de maîtrise d’ouvrage SI virtuel".
  • un "régime de délégation de service numérique".
Par construction, ces régimes se distinguent notamment par le cycle de vie transactionnelle :
  • le régime de souscription est rythmé sur la séquence "Renseignement, Installation&activation, Utilisation, Résiliation".
  • en maîtrise d’ouvrage, c’est le cycle "Proposition, Contractualisation, Maquette&pilote, Déploiement, Assurance, Désengagement", qui assure une livraison conforme aux spécifications inscrites dans le cahier des charges.
  • en délégation, c’est le cycle "Étude d’opportunité, Due diligence, Transfert, Probatoire, Transition, Transformation, Assurance, Réversion", qui sécurise une relation partenariale.

Gouvernance informatique "lean"
Dès lors que l'on aligne au plus prêt la gouvernance informatique sur la stratégie informatique, on met en place différents régimes informatiques. La relation maîtrise d'ouvrage - maîtrise d'oeuvre entre la DSI et les diverses directions métiers [5] devient différenciée et seuls les processus qui créent directement de la valeur pour les utilisateurs sont mis en place : l’IT Regime Management est "lean".

Ainsi, si l’on recherche une réduction de coûts informatiques via un prestataire Cloud, on devra probablement se soumettre à un régime de souscription de service ; pour soutenir un processus métier spécifique, le projet informatique sera piloté sous un régime de maîtrise d’ouvrage ; enfin, une coproduction numérique alliant contenu et contenant sera gouvernée par un régime de délégation.



[1] "Négoce de savoir-faire informatique", Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Échos, 3 janvier 2012.
[2] "L’IT governance devient l’IT Regime Management", Tru Dô-Khac, Bestpractices – systèmes d’information, 13 octobre 2010.
[3] "Don’t just lead: govern. Implementing effective IT governance", Peter Weill, Richard Woodham, 2002, MIT CISR.
[4a] Dans le cadre de ses prestations de conseil aux entreprises, le cabinet Dô-Khac Decision les désigne respectivement par "IS Regime", "IT Regime" et "JI Regime".
[4b]"Les régimes de gouvernance SOA", Tru Dô-Khac, CIO-Online 18 octobre 2010",
{4c]"Le Régime Numérique est le Service (The Regime is the Cloud Computing Service )" , Tru Dô-Khac, CIO-Online, 17 janvier 2011.
[5] "Des régimes relationnels pour un système d'information efficace", Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Échos, 31 janvier 2012.




Note du 6 novembre 2018
Cet article vulgarise des travaux à caractère académique qui ont été nominés à un prix organisé conjointement par l'association professionnelle Ae-SCM et l'association académique AIM.
"Nos travaux de recherche sur le modèle MOA/MOE nominés au prix Ae-SCM/AIM 2010"

dimanche 20 mai 2012

Avec le "numérique", l'émergence de nouveaux modèles économiques du conseil

Pour échapper à l’effet ciseau produit par l’évolution concomitante du taux journalier et du temps de prospection, l’expert indépendant devait évoluer vers la gestion d’une pyramide de consultants salariés à son cabinet. Le modèle de l’entreprise numérique « NTIC + NUPI » pourrait lui offrir une alternative pour exploiter son savoir-faire.

L'article en cinq mouvements de pensée : 
  1. Arithmétique de l'unité d’œuvre de base en conseil
  2. Le consultant indépendant menacé à terme par un effet ciseau
  3. Des échappatoires : l'association avec des pairs et le recrutement de juniors
  4. Deux services NTIC pour le marketing et la production de prestation de conseil
  5. Les nouveaux usages de la propriété intellectuelle en B2B (NUPI), un potentiel de services innovants
Auteur : Tru Dô-Khac

Sortie officielle : Le Cercle Les Echos, 21 mai 2012

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Note de l'auteur (mise à jour 29 mai 2019)




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Références
[1] « Numérique = SI 2.0 + PI 2.0 », Tru Dô-Khac, ITR Manager 16 novembre 2011
[2] « Open savoir-faire, une innovation radicale inspirée de l’open source », Tru Dô-Khac, La Jaune et La Rouge, mai 2012
[3] « Consulting via internet, l’expert anywhere anytime », Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 15 mai 2012
[4] « Les stratégies d’Open savoir-faire », Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos
[5] "Négoce de savoir-faire informatique", Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 3 janvier 2012

Note : 
Une illustration de "conseil numérique" : un test collaboratif, libre, immédiat [1] et gracieux de 60 secondes (12 questions).
"Open Survey N°12 : 60 secondes chrono pour mesurer votre maturité en gestion de savoir-faire d'entreprise"
http://fr12.open-creative-survey.eu
[1] Libre et immédiat : les statistiques, mises à jour en temps réel, sont communiquées dès la fin du questionnaire sans obligation de décliner de son identité.




Avec le numérique, l’émergence 
de nouveaux modèles économiques du conseil
Tru Do-Khac | Le 21/05/2012

Pour échapper à l’effet ciseau produit par l’évolution concomitante du taux journalier et du temps de prospection, l’expert indépendant devait évoluer vers la gestion d’une pyramide de consultants-salariés à son cabinet. Le modèle de l’entreprise numérique "NTIC + NUPI" pourrait lui offrir une alternative pour exploiter son savoir-faire.

Fort d’un savoir-faire acquis par un parcours réussi dans l’opérationnel en entreprise, un cadre peut envisager de se lancer dans le conseil indépendant. Il doit commencer par comprendre les principes de l’unité d’œuvre de base du conseil, le fameux homme [femme] jour.

Arithmétique de l’homme [femme] jour
En entreprise, un collaborateur travaille dans un contexte économique constant : la durée de travail est fixe ainsi que son revenu. Pour un salaire versé tous les mois, en fin de mois, ce collaborateur met à la disposition de son manager un temps de travail légal. Mais ce dernier ne dispose pas à son gré de la totalité des jours ouvrés.

D’un potentiel de 255 jours ouvrés pour un travail à temps plein, il faut retrancher 25 jours de congés payés, 10 RTT, 5 jours de formation, soit un total de 40 jours auxquels il convient d’ajouter une poignée de jours pour la gestion humaine : entretien d’objectifs et de bilan, suivi… Tout compte fait, cela ramène le nombre de jours directement utiles pour l’entreprise à un peu moins de 220 jours, soit 18 jours par mois.

Pour un consultant indépendant, le temps de travail est variable et le revenu net se calcule simplement : c’est le chiffre d’affaires (CA) hors taxes encaissé net des charges sociales, soit le CA divisé par 2. Ainsi, toutes choses égales par ailleurs à un emploi salarié, pour escompter un revenu mensuel net de 5 000 euros, il lui faudra facturer par mois 10 000 euros, soit avec un mois à 18 jours, 555 euros hors taxes par jour.

Malheureusement pour lui, le consultant indépendant ne "produit" pas pendant tous ces 18 jours, car il faut compter les activités "commerciales". Ainsi, pour une proposition, c’est trois jours minimum de rédaction et d'entretiens avec le client. Et pour la prospection, l’efficience du carnet d’adresses constitué pendant son parcours en entreprise s’éteint au bout de deux ans. Il doit donc trouver de nouveaux contacts et un taux de 40 % pour les jours imputables à ces activités est souvent avancé par les consultants chevronnés. Dans ce contexte, il reste un volant d’au plus 11 jours facturables, ce qui met le taux journalier à 909 euros.

L’effet ciseau
Avec l’enchaînement des missions, le consultant indépendant progresse naturellement dans son métier. La diversité des missions dont les livrables sont similaires, mais les enjeux différents lui donnent un savoir-faire approfondi, mais aussi, la diversité des interlocuteurs et des organisations rencontrées enrichissent son savoir-être. Dès lors, il lui semble naturel que son taux de facturation croisse pour refléter cette progression.

Mais cette progression est concomitante de celle de la carrière de ses interlocuteurs donneurs d'ordre et, avec un niveau plus élevé, le temps et les efforts pour trouver des missions s’accroissent. Cette double croissance, et de taux et du temps consacré au commercial, produit un effet ciseau. Au final, son revenu stagne, voire baisse.

Changement de modèle économique
Pour échapper à cet effet ciseau, il y a classiquement deux pistes éprouvées. La première, qui adresse le commercial, est l’association avec des pairs pour mutualiser les activités de prospection. La seconde concerne la production : c’est la spécialisation des tâches réalisées lors d’une mission et leur affectation à des profils mieux ajustés, qui sont ceux de collaborateurs juniors.

Dans cette seconde piste, le consultant effectue un changement de modèle économique. D’indépendant, il devient gérant d’un cabinet de conseil. Auparavant, il opérait intuitu personae, à présent manager de consultants, il doit leur ouvrir la porte des décideurs par la puissance de la marque de son cabinet. Auparavant, la valeur de sa prestation résultait directement d’un savoir-faire propre constitué pendant son parcours opérationnel, cette valeur est dorénavant le résultat d’une exécution conforme de la méthode qui aura été convenue avec le client préalablement au déclenchement de l’ordre de mission.

Modèle numérique du conseil
Le modèle de l’entreprise numérique défini comme la rencontre des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et des nouveaux usages des propriétés intellectuelles en B2B (NUPI) [1] pourrait ouvrir des alternatives inédites.

En prospection, grâce à Google, dont les algorithmes ont opéré depuis la version Panda un rééquilibrage entre l’originalité et la popularité, le contenu de son blog acquiert une visibilité équivalente à celle des marques prestigieuses pourvu que l’on reste dans un domaine d’expertise pointu caractérisé par des combinaisons renouvelées de mots-clés. En production, avec les réseaux sociaux numériques d’entreprise ou d’association, son savoir-faire peut être délivré à une communauté de clients. Dès lors original, le contenu publié sur son blog ou communiqué sur un réseau social est protégé ou négociable [2].

Ainsi, grâce aux NTIC, l’expert peut être identifié et sollicité, ses services exploités en time-sharing et ses coûts mutualisés [3]. Mais le plus prometteur est le potentiel de création de services inédits en alliant à la richesse des services Cloud un usage innovant des droits portés par les propriétés littéraires [4]. D’ores et déjà, certains acteurs précurseurs offrent des services complexes de savoir-faire construits autour de licence de copyright et de marque, de services de formation, de labellisation, et de mises en relation commerciale… [5]




[1] "Numérique = SI 2.0 + PI 2.0", Tru Dô-Khac, ITR Manager 16 novembre 2011
[2] "Open savoir-faire, une innovation radicale inspirée de l’open source", Tru Dô-Khac, La Jaune et La Rouge, mai 2012
[3] "Consulting via internet, l’expert anywhere anytime", Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Échos, 15 mai 2012
[4] "Les stratégies d’Open savoir-faire", Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Échos, 29 décembre 2011
[5] "Négoce de savoir-faire informatique", Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Échos, 3 janvier 2012

lundi 14 mai 2012

L'Open savoir-faire, une invention radicale inspirée de l'open source [mai 2012]

Résumé :
Le numérique pose un défi sans précédent à la conservation du savoir-faire. Mais, avec de nouveaux usages du droit d’auteur en entreprise, ce savoir-faire est source de modèles d’affaires numériques inédits que nous désignons par open savoir-faire. Une démarche qui pourrait procurer des avantages analogues à ceux de l‘open source.

L'article en cinq mouvements de pensée : 
  1. le savoir-faire (Ang : skills), un avantage compétitif à préserver
  2. protéger un savoir-faire dans le secteur des services : des difficultés insurmontables ?
  3. une approche de valorisation : troquer le savoir-faire contre une réputation
  4. dans le secteur des services informatiques, un exemple de négoce de savoir-faire
  5. une matrice 2x2 pour définir une stratégie d'open savoir-faire

Note de l'auteur

 
Auteur : Tru Dô-Khac

Sortie officielle : mai 2012, La Jaune et La Rouge 

Régime d'utilisation :
  • Extraits en accès libre, gracieux et immédiat : sur ce site
  • Accès libre, gracieux et immédiat à l'article intégral : La Jaune et La Rouge
  • Reproduction permanente ou temporaire sur réseau social d'entreprise/intranet avec accompagnement professionnel dédié : facturée (contact : Dô-Khac Decision)
  • Autre cas : déterminés par le Code de la propriété intellectuelle, notamment L 122-5.
  • Ce article est en libre accès. Si vous souhaitez le "privatiser" au delà de ce que permet la L 122-5 notamment en en représentant tout ou partie dans un cercle privé (intranet ou réseau social d'entreprise, d'association,...), merci de prendre contact préalablement.
Libre : pas d'obligation d'enregistrement préalable de l'identité et coordonnées du lecteur
Gracieux : pas de contribution financière demandée
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Mots clefs thématiques :

Intelligence collective : 

Références

[1] "Best Practices : normes, gros bon sens ou œuvres de l’esprit ?" Tru Dô-Khac, ITRManager, 28/12/2011
[2] Les ouvrages ITIL®, promus par l’itSMF International. ITIL is a registered trade mark from the Cabinet Office (UK). Enregistrée depuis 1995. ITIL official site, cf la rubrique Intellectual Property/Trade Mark (and copyright) Licensing
[3] "Les stratégies Open Savoir-Faire", Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 29/12/2011

Consulting via internet, l'expert anywhere anytime

Résumé :
Qu’elle soit intuitu personae ou pyramidale, empirique ou méthodologique, une prestation de conseil est présencielle : elle est le résultat de posture et du travail du consultant. Avec les nouvelles technologies, deviendra-t-elle numérique ?

L'article en cinq mouvements de pensée : 
  1. le numérique, un facteur de transformation du métier de consultant ?
  2. le conseil artisanal : posture et empirisme 
  3. le conseil industriel : méthodes et pyramides
  4. la chaîne industrielle de savoir-faire : développement - distribution - utilisation
  5. renaissance du conseil artisanal avec le numérique
Note de l'auteur
L'expert  numérique
 
Auteur : Tru Dô-Khac

Sortie officielle : 15 mai 2012, Le Cercle Les Echos

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  • Extraits en accès libre, gracieux et immédiat : sur ce site
  • Accès libre, gracieux et immédiat à l'article intégral : sur Le Cercle Les Echos
  • Reproduction permanente ou temporaire sur réseau social d'entreprise/intranet avec accompagnement professionnel dédié : facturée (contact : Dô-Khac Decision)
  • Autre cas : déterminés par le Code de la propriété intellectuelle, notamment L 122-5.
  • Ce article est en libre accès. Si vous souhaitez le "privatiser" au delà de ce que permet la L 122-5 notamment en en représentant tout ou partie dans un cercle privé (intranet ou réseau social d'entreprise, d'association,...), merci de prendre contact préalablement.
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Intelligence collective : 

Références

[1] "Chercheurs, consultants, professeurs : leschassés-croisés des professionnels du savoir", BearingPoint, Le Cercle Les Echos, le 25 novembre 2011
[2] "Négoce de savoir-faire informatique", Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 3 janvier 2012
[3a] "L’Open savoir-faire, une innovation del’entreprise numérique", Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 23 décembre 2011
[3b] "Open savoir-faire, une innovation radicale inspirée de l'open source", Tru Dô-Khac, La Jaune et La Rouge, mai 2012
[4] "Du bon usage des consultants", Jean-Pierre Bouchez, Le Cercle Les Echos, 20/01/2012
[5a] "Grâce au numérique, augmenter votre pouvoird’achat en prestation intellectuelle" Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 30 avril 2012
[5b] "Avec les réseaux sociaux professionnels, assurervotre sourcing informatique" Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 9 mai 2012

Travaux pratiques (mise à jour : 25 octobre 2016)

Recherche de sites/blogs référencés en gestion de l'innovation, de l'immatériel et de la gouvernance numérique d'entreprise : exemples de séries de mots

mercredi 9 mai 2012

Avec les réseaux sociaux professionnels, assurer votre sourcing informatique [mai 2012]

Pour anticiper l’impact des réseaux sociaux numériques en BtoB, on peut observer une utilisation naissante dans les pratiques de sourcing de prestations informatiques. On se penchera notamment sur la gouvernance des réseaux utilisés, qui sera caractérisée en termes d’accès et de traitement de la propriété intellectuelle du contenu déposé.

L'article en cinq mouvements de pensée : 
  1. Rechercher des signaux précurseurs d'utilisation des réseaux sociaux dans le BtoB
  2. Le sourcing informatique, un terrain d'observation 
  3. Revisiter le modèle Maîtrise d'ouvrage-Maîtrise d’œuvre avec la trilogie "demandeur, prescripteur, acheteur" 
  4. Invitations adressées au demandeur, prescripteur et acheteur à exploiter les réseaux sociaux professionnels
  5. Choisir le réseau social professionnel en fonction de sa gouvernance des accès et de la propriété intellectuelle 
Note de l'auteur

Assurer le sourcing informatique grâce aux réseaux sociaux professionnels


Auteur : Tru Dô-Khac
Sortie officielle : 9 mai 2012, sur Le Cercle Les Echos
 
Note de l'auteur :
Mots clefs thématiques
Intelligence collective :  

Références :
  • [1] Aux questions « Recourez-vous au modèle MOA-MOE dans les relations entre les Directions Métiers et la DSI ? » et « Recourez-vous au modèle MOA-MOE dans les relations externalisées ? », une enquête en ligne collaborative « Open Survey » (les statistiques sont communiqués dès la fin du questionnaire sans besoin d’enregistrement) retourne respectivement 84% et 62% de réponses positives.
  • [2] Pour aider à l’appréhension de ce modèle, nous proposons d’introduire la formule « Maîtrise d’usage » (MUE). La MUE sera alors portée par la direction métier, la MOA étant la direction des achats et la MOE, la direction informatique. « Ontologies de la trilogie MOA-MOE-MUE », Tru Dô-Khac, CIO-Online, 1er novembre 2010 
  • [3] Par exemple Le Cercle Les Echos, où nous apprécions particulièrement les conditions d'utilisation transparentes et équilibrées en propriété intellectuelle. 
  • [4] « Grâce au numérique, augmenter votre pouvoir d’achat en prestation intellectuelle », Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 30 avril 2012. 
  • [5] Cahier des Clauses Administratives et Générales applicables aux marchés publics de Prestations Intellectuelles (CCAG-PI), 2009. 
  • [6] « Des réseaux sociaux pour innover ? Oui mais proprement gouvernés », Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 5 mars 2012.

Régime d'utilisation :

Avec les réseaux sociaux professionnels, assurer votre sourcing informatique

Pour anticiper l’impact des réseaux sociaux numériques en BtoB, on peut observer une utilisation naissante dans les pratiques de sourcing de prestations informatiques. On se penchera notamment sur la gouvernance des réseaux utilisés, qui sera caractérisée en termes d’accès et de traitement de la propriété intellectuelle du contenu déposé.

Les réseaux sociaux numériques transforment le BtoC en renouvelant les canaux de distribution entre les entreprises et les consommateurs. Mis en œuvre dans le cadre privé de l’entreprise, ces mêmes réseaux sociaux en aménagent l’organisation. Concernant le BtoB, des signaux précurseurs de changement sont à chercher dans l’intimité des entreprises et leurs opérations de sourcing en prestations informatiques.

Le modèle "Maîtrise d’ouvrage – Maîtrise d’œuvre" rénové

En sourcing informatique, le modèle dit « Maîtrise d’ouvrage-Maîtrise d’œuvre » (MOA-MOE) est une représentation couramment utilisée par les professionnels du secteur des TIC pour désigner le modèle « client-fournisseur » cher aux qualiticiens [1]. Lors d’un recours à un prestataire externe, la maîtrise d’ouvrage désigne l’entreprise cliente et la maîtrise d’œuvre, l’entreprise fournisseur. En interne, où la Direction de systèmes d’information (DSI) tient un rôle de prestataire interne vis-à-vis des Directions métiers, la maîtrise d’œuvre sera la première tandis que les maîtrises d’ouvrage seront les secondes.

L’évolution de l’offre informatique en une offre numérique amène les entreprises à aménager ce schéma à deux rôles pour un schéma à trois rôles -le demandeur, le prescripteur et l’acheteur [2] – qui portent chacun un élément particulier de la décision de recours à un prestataire externe.

Le demandeur porte les enjeux de l’opération. Ce rôle est affecté à la Direction métier qui s’engage à ce que la prestation informatique, caractérisée en termes de livrable final, de coûts et de délais, créée de la valeur pour l’entreprise.

Le prescripteur adresse l’exécution de la prestation. C’est le rôle de la Direction des systèmes d’information qui examine le plan de réalisation, les livrables intermédiaires, les moyens humains et intellectuels proposés par le prestataire.

Quant à l’acheteur, rattaché à la Direction des achats, c’est à lui qu’il appartient, en définissant les conditions contractuelles, de prévoir des dispositifs pour limiter les risques afférents à l’opération d’approvisionnement ; également, il s’agit de porter le volet d’une politique d’entreprise socialement responsable en matières d’achats.

Réseaux sociaux professionnels pour le sourcing

En avant-achat, le demandeur, le prescripteur et l’acheteur stimulent, recueillent, analysent et partagent des informations sur l’offre des candidats prestataires. Pour travailler de concert, les parties prenantes à l'achat peuvent recourir aux réseaux sociaux professionnels ou à des media à la ligne éditoriale neutre et ouverte [3]. Outre un partage transparent des déclarations et des échanges avec les prestataires candidats, de tels réseaux sociaux peut aider à travailler de concert avec l'écosystème des fournisseurs tout en encourageant une concurrence loyale [4].

Le demandeur pourra lancer une question d’opportunité sur un réseau social professionnel public tout en y invitant les prestataires pressentis.

Le prescripteur pourra affiner la portée des CV types présentés en s’intéressant aux différentes publications où s’expriment les consultants susceptibles d’intervenir dans la prestation.

L’acheteur pourra recueillir des éléments sur les chaînes de fournitures et d’exploitation de savoir-faire et de méthodes : outre que l’original est souvent meilleur que la copie et qu’un accès direct est parfois plus avantageux qu’un accès via un intermédiaire, il faut veiller à ce que le prestataire soit bien « titulaire ou détient les droits concédés sur les résultats et les connaissances antérieures » [5].

Néanmoins, avant de s’engager dans un réseau social professionnel, les trois parties prenantes à l'achat examineront avec soin sa gouvernance exprimée dans les conditions d’usage, notamment en matière de conditions d’accès et de traitement de la propriété intellectuelle du contenu déposé. Ainsi, l’accès pourra être libre ou réservé (ex : une partition du réseau sociale de l’entreprise cliente ou un réseau social d’association professionnelle) ; quant à la propriété intellectuelle, elle pourra tomber automatiquement dans celle de l’exploitant du réseau social, être concédée ou réservée par la source auteur du contenu [6].

[1] Aux questions « Recourez-vous au modèle MOA-MOE dans les relations entre les Directions Métiers et la DSI ? » et « Recourez-vous au modèle MOA-MOE dans les relations externalisées ? », une enquête en ligne collaborative « Open Survey » (les statistiques sont communiqués dès la fin du questionnaire sans besoin d’enregistrement) retourne respectivement 84% et 62% de réponses positives.

[2] Pour aider à l’appréhension de ce modèle, nous proposons d’introduire la formule « Maîtrise d’usage » (MUE). La MUE sera alors portée par la direction métier, la MOA étant la direction des achats et la MOE, la direction informatique. « Ontologies de la trilogie MOA-MOE-MUE », Tru Dô-Khac, CIO-Online,  1er novembre 2010    

[3] Par exemple Le Cercle Les Echos, où nous apprécions particulièrement les conditions d'utilisation transparentes et équilibrées en propriété intellectuelle.(cf Note du 7 mai 2019)

[4] « Grâce au numérique, augmenter votre pouvoir d’achat en prestation intellectuelle », Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 30 avril 2012.

[5] Cahier des Clauses Administratives et Générales applicables aux marchés publics de Prestations Intellectuelles (CCAG-PI), 2009.

[6] « Des réseaux sociaux pour innover ? Oui mais proprement gouvernés », Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 5 mars 2012.


Note du 7 mai 2019
Malheureusement, ces conditions ont depuis changé, ce qui nous a amené à suspendre nos publications sur Le Cercle Les Echos.  vendredi 28 septembre 2018.
L'Europe de la confiance numérique : après les données personnelles, le droit d'auteur, Le répertoire de l'entreprise numérique créative,28 septembre 2018

Copyright Protection Officer : missions, L'entreprise numérique créative, 14 octobre 2018

lundi 7 mai 2012

L'an I de l'édition 2011 des ouvrages ITIL®

Résumé : En préconisant d’adresser formellement les relations client fournisseur, l’édition 2011 des ouvrages ITIL® invite une direction de système d’information (DSI) à mettre en place une gouvernance des relations client fournisseur. Mais pour passer d’une posture de gestionnaire d’infrastructure SI à celle d’un véritable opérateur de services SI, il faudra différencier cette gouvernance et mettre en œuvre différents régimes informatiques.

L'article en cinq mouvements de pensée : 
  1. Trois étapes éditoriales des ouvrages ITIL
  2. Epistémologie des volumes de la V2 "Service Delivery" et "Service Support"
  3. Du rôle de gestionnaire d'infrastructure SI à celui d'opérateur de services SI
  4. Différencier les relations client fournisseur SI par des régimes de gouvernance informatiques
  5. Une esquisse de régimes informatiques dès la version 2 d'ITIL avec les "Service Provider Types"
Notes de l'auteur

ITIL, une perspective historique


Rôle de la DSI



Auteur : Tru Dô-Khac
Sortie officielle le 14 mai 2012 : infoDSI, ITRManage, ITRnews
 
Régime d'utilisation : Code de la propriété intellectuelle, France
Note de l'auteur :
 
Mots clefs thématiques : 
Intelligence collective :  

Références :


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  • gracieux : pas de compensation financière pour l'accès ;
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samedi 5 mai 2012

Un réseau social sur Cloud pour l'entrepreneur africain [mai 2012]

Résumé :
En Afrique comme partout ailleurs, la propriété intellectuelle est le nerf de l’innovation. Avec un réseau social sur Cloud, les entrepreneurs africains peuvent immédiatement disposer d’une infrastructure innovante pour imaginer ensemble des nouveaux usages de la propriété intellectuelle d’entreprise qui soient alignés à la culture de l’Afrique.

L'article en cinq mouvements de pensée : 
 
Auteur : Tru Dô-Khac

Sortie officielle : CIO Mag, avril-mai 2012


Régime d'utilisation :
  • Extraits en accès libre, gracieux et immédiat : sur ce site
  • Accès libre, gracieux et immédiat à l'article intégral : à venir en juin 2012
  • Reproduction permanente ou temporaire sur réseau social d'entreprise/intranet avec accompagnement professionnel dédié : facturée (contact : Dô-Khac Decision)
  • Autre cas : déterminés par le Code de la propriété intellectuelle, notamment L 122-5.
  • Ce article est en libre accès. Si vous souhaitez le "privatiser" au delà de ce que permet la L 122-5 notamment en en représentant tout ou partie dans un cercle privé (intranet ou réseau social d'entreprise, d'association,...), merci de prendre contact préalablement.
Libre : pas d'obligation d'enregistrement préalable de coordonnées
Gracieux : pas de contribution financière demandée
Immédiat : un seul clic

Note de l'auteur :
Mots clefs thématiques :

Intelligence collective : 

Références

Un réseau social sur Cloud 
pour l’entrepreneur africain (extraits choisis par l'auteur)


En Afrique comme partout ailleurs, la propriété intellectuelle est le nerf de l’innovation. Avec un réseau social sur Cloud, les entrepreneurs africains peuvent immédiatement disposer d’une infrastructure innovante pour imaginer ensemble des nouveaux usages de la propriété intellectuelle d’entreprise qui soient alignés à la culture de l’Afrique.

Pour l’entreprise innovante menant sa transformation numérique, les enjeux de la propriété intellectuelle sont vitaux : si les systèmes informatiques sont le système nerveux de l’entreprise, la propriété intellectuelle est le nerf de l’entreprise innovante.

La propriété intellectuelle, nerf de l’entreprise innovante
Certes, maîtriser la propriété intellectuelle d’entreprise demande des compétences hautement spécialisées présentes en direction juridique (...) Mais ces notions doivent remonter au niveau stratégique pour recevoir les bonnes impulsions (...).
Plus particulièrement, alliée aux réseaux sociaux numériques et à des services de télédistribution, la propriété intellectuelle peut être la source d’entreprises purement intellectuelles. (...)

Les référentiels SI, un cas d’école d’entreprise intellectuelle
Un cas d’école d’entreprise intellectuelle est celui des « référentiels SI » qui sont des ouvrages méthodologiques en gestion de systèmes d’information (...) 


Développer une culture de la propriété intellectuelle en entrepreneuriat africain
Malheureusement, discipline technique, la propriété intellectuelle est en outre chargée d’un contenu émotionnel, idéologique et politique, ce qui rend encore plus difficile une appréhension business (...)

Pour l’Afrique, la simple idée de collecte de royalties en compensation de l’utilisation d’un savoir-faire est improbable : la notion même de propriété y revêt une connotation particulière et la tradition orale, forte,  freine la création naturelle de propriétés littéraires. (...)

Néanmoins, lancées dans la compétition globale, les entreprises numériques africaines ne pourront pas faire l’économie d’adresser la propriété intellectuelle au niveau de la stratégie d’entreprise.(...)



Trophée innovation numérique 2015

Le Trophée IT Innovation Forum catégorie Enterprise Mobility / Collaboratif a été décerné à l'innovation frugale Personal MOOC par le vote des quelques 200 membres du Club des Responsables d'Infrastructure et de Production (CRIP) lors de l'IT Innovation Forum du 27 janvier.
Communiqué sur le site de Dô-Khac Decision