L'article en cinq mouvements de pensée :
- Définition préliminaire d'un référentiel SI
- Cobit 5, un outil conceptuel de gestion informatique probablement utilisé par 100 000 professionnels sur 180 pays
- Une marque pour la gouvernance numérique d'entreprise
- Desseins et dessins pour la fonction informatique
- Deux outils de design management mis en œuvre par les auteurs de Cobit
Note de l'auteur :
Design management de la gestion informatique et la gestion numérique d'entreprise |
Sortie officielle : 31 janvier 2013, Le Cercle Les Echos
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Références :
[1] Pour mieux produire ou innover avec vos systèmes numériques, mettez en oeuvre le bon "référentiel SI"Le Cercle Les Echos, 15 novembre 2012
[2] COBIT® is a registered trademark of the Information Systems Audit and Control Association® (ISACA®).
[3] www.isaca.org
[4] "Négoce de savoir-faire informatique", Tru Do-Khac, Le Cercle Les Echos, 3 janvier 2012.
[5a] “Cobit 5 Governance and Management Key Areas”, Figure 15, page 32, Cobit®5 – A Business Framework for the Governance and Management of the Enterprise IT, ISACA®, 2012.
[5b] “The Four Interrelated Domains of CobiT”, Figure 8, page 12, Cobit 4.1, IT Governance Institute, 2007.
[6] « L’avantage concurrentiel », Michaël Porter, InterEditions, 1986.
[7] "Qu'est-ce le design management", Ch. Chaptal de Chanteloup, Le Cercle Les Echos, 20 juillet 2012.
Cobit®5, un "design management" de la fonction informatique de l'entreprise numérique
Avec la version 5 du référentiel de gestion informatique Cobit®, ses auteurs adoptent un "design management" remarquable pour convaincre les dirigeants d'entreprise de faire évoluer leur informatique : jusqu’à présent simple soutien des métiers de l'entreprise, l'informatique doit muter en système numérique pour participer pleinement à la création de valeur dans l'économie numérique.
Définition préliminaire : un référentiel SI est un ouvrage en gestion de l’informatique des entreprises qui est reconnu et utilisé par un ensemble de professionnels et/ou d'entreprises. Un tel ouvrage peut être édité par une entreprise utilisatrice seule ou une administration qui en impose parfois l'utilisation à ses fournisseurs [1] (par exemple, en architecture de système d’information, le référentiel Agate du ministère de la Défense).
En avril dernier, l’annonce de la disponibilité de la version 5 du référentiel SI Cobit® [2] déclenchait en quelques jours plus de 50 000 téléchargements depuis le site de leur éditeur, l’Information System Audit and Control Association® (ISACA®).
Pour cette association professionnelle revendiquant plus de 100 000 adhérents dans 180 pays [3], il s’agit de mettre à la disposition de ses membres un outil conceptuel de gestion des systèmes d’information qui soit adapté à la transformation numérique de l’entreprise. Pour l'entreprise numérique, les systèmes d’information (SI) ne sont plus une simple activité d’appui de ses métiers, mais forment un maillon essentiel de sa chaîne de création de valeur.
Une marque pour la gouvernance numérique d'entreprise
Dans sa version 4, Cobit était l’acronyme de "Control OBjectives of Information and related Technologies", et désignait ainsi un ensemble de pratiques de contrôle de l’informatique. Dans la version 5, Cobit se déleste de ce sens original pour ne garder que la portée distinctive de la marque : Cobit est un des référentiels SI leader dans la compétition que se livrent leurs ayants droit pour la reconnaissance et l’emploi par les gestionnaires d’entreprise et leurs prestataires [4].
Un référentiel de tâches
Outre un discours de la méthode sur la gestion informatique, Cobit 5 détaille une liste de tâches pour bien gérer les systèmes d’information. Cette liste de "to do’s" est impressionnante – plus de mille –, et ses auteurs proposent de les référencer suivant un système d’ensembles emboités : les 1 000 tâches sont réparties en quelque 200 processus, lesquels sont rangés dans 37 domaines d’intervention, ces derniers étant regroupés en cinq grandes activités de gestion de SI.
Desseins et dessins pour la fonction numérique de l'entreprise
Pour exprimer la logique de ce groupe de cinq activités, les auteurs de Cobit 5 proposent un dessin [5a] représentant deux boîtes allongées de même longueur placées l’une au-dessus de l’autre : la boîte du haut, désignée par "Gouvernance", représente l’activité de direction des SI, celle du bas, désigné par "Management", contient un alignement de quatre petites boites portant chacune la désignation d’une des quatre autres activités : "Plan" (planification des SI), "Build" (construction des SI), "Run" (production des services SI) et "Monitor" (suivi de la production).
Ce dessin est sensiblement différent de celui proposé dans la version Cobit 4 [5b], qui ne présente que quatre "boîtes/activités", par ailleurs agencées différemment : une première boîte allongée représentant l'activité de "contrôle", puis posée sur celle-ci, deux boîtes plus courtes et identiques pour l'activité "approvisionnement informatique et installation" et de "support des utilisateurs", et enfin une boîte "planification" de même taille que la boîte "contrôle" et reposant sur le tout.
Le dessin de Cobit 4, où l’on pourrait voir des activités opérationnelles prises en sandwich entre la planification et le contrôle, évoque une préoccupation d’encadrement de la fonction informatique par la direction de l'entreprise.
En revanche, pour le dessin de Cobit 5, on pourrait y deviner une parenté avec la "chaîne de valeur" de M. Porter [6]. La figure de cette notion très employée prend la forme d’une flèche creuse à deux niveaux, le niveau du bas faisant figurer une séquence d’activités participant directement à la transformation des matières premières en valeur ("logistique", "production", "vente"...) et celle du dessus montrant, transversale aux premières, les activités assurant la cohésion de la chaîne ("infrastructure de l'entreprise", "gestion des ressources humaines"…).
Pour appuyer la vision d'une fonction informatique créatrice de valeur numérique dans une posture autonome de partenariat intelligent avec les métiers, il suffit de faire voir cette parenté, que néanmoins les auteurs de Cobit 5 n'ont pas formellement exprimée dans l'ouvrage.
Deux outils de "design management"
Dans leur ambition de sensibiliser les dirigeants de l'entreprise à la nouvelle mission et posture de l’informatique dans l’entreprise numérique, les auteurs de Cobit ont remarquablement mobilisé deux instruments de "design management" [7] : la marque et la planche à dessin.
[1] Pour mieux produire ou innover avec vos systèmes numériques, mettez en oeuvre le bon "référentiel SI" Le Cercle Les Échos, 15 novembre 2012
[2] COBIT® is a registered trademark of the Information Systems Audit and Control Association® (ISACA®).
[3] www.isaca.org
[4] Négoce de savoir-faire informatique, Tru Do-Khac, Le Cercle Les Échos, 3 janvier 2012.
[5a] "Cobit 5 Governance and Management Key Areas", Figure 15, page 32, Cobit®5 – A Business Framework for the Governance and Management of the Enterprise IT, ISACA®, 2012.
[5b] "The Four Interrelated Domains of CobiT", Figure 8, page 12, Cobit 4.1, IT Governance Institute, 2007.
[6] "L’avantage concurrentiel", Michaël Porter, InterEditions, 1986.
[7] Qu'est-ce le "design management", Ch. Chaptal de Chanteloup, Le Cercle Les Échos, 20 juillet 2012.
Définition préliminaire : un référentiel SI est un ouvrage en gestion de l’informatique des entreprises qui est reconnu et utilisé par un ensemble de professionnels et/ou d'entreprises. Un tel ouvrage peut être édité par une entreprise utilisatrice seule ou une administration qui en impose parfois l'utilisation à ses fournisseurs [1] (par exemple, en architecture de système d’information, le référentiel Agate du ministère de la Défense).
En avril dernier, l’annonce de la disponibilité de la version 5 du référentiel SI Cobit® [2] déclenchait en quelques jours plus de 50 000 téléchargements depuis le site de leur éditeur, l’Information System Audit and Control Association® (ISACA®).
Pour cette association professionnelle revendiquant plus de 100 000 adhérents dans 180 pays [3], il s’agit de mettre à la disposition de ses membres un outil conceptuel de gestion des systèmes d’information qui soit adapté à la transformation numérique de l’entreprise. Pour l'entreprise numérique, les systèmes d’information (SI) ne sont plus une simple activité d’appui de ses métiers, mais forment un maillon essentiel de sa chaîne de création de valeur.
Une marque pour la gouvernance numérique d'entreprise
Dans sa version 4, Cobit était l’acronyme de "Control OBjectives of Information and related Technologies", et désignait ainsi un ensemble de pratiques de contrôle de l’informatique. Dans la version 5, Cobit se déleste de ce sens original pour ne garder que la portée distinctive de la marque : Cobit est un des référentiels SI leader dans la compétition que se livrent leurs ayants droit pour la reconnaissance et l’emploi par les gestionnaires d’entreprise et leurs prestataires [4].
Un référentiel de tâches
Outre un discours de la méthode sur la gestion informatique, Cobit 5 détaille une liste de tâches pour bien gérer les systèmes d’information. Cette liste de "to do’s" est impressionnante – plus de mille –, et ses auteurs proposent de les référencer suivant un système d’ensembles emboités : les 1 000 tâches sont réparties en quelque 200 processus, lesquels sont rangés dans 37 domaines d’intervention, ces derniers étant regroupés en cinq grandes activités de gestion de SI.
Desseins et dessins pour la fonction numérique de l'entreprise
Pour exprimer la logique de ce groupe de cinq activités, les auteurs de Cobit 5 proposent un dessin [5a] représentant deux boîtes allongées de même longueur placées l’une au-dessus de l’autre : la boîte du haut, désignée par "Gouvernance", représente l’activité de direction des SI, celle du bas, désigné par "Management", contient un alignement de quatre petites boites portant chacune la désignation d’une des quatre autres activités : "Plan" (planification des SI), "Build" (construction des SI), "Run" (production des services SI) et "Monitor" (suivi de la production).
Ce dessin est sensiblement différent de celui proposé dans la version Cobit 4 [5b], qui ne présente que quatre "boîtes/activités", par ailleurs agencées différemment : une première boîte allongée représentant l'activité de "contrôle", puis posée sur celle-ci, deux boîtes plus courtes et identiques pour l'activité "approvisionnement informatique et installation" et de "support des utilisateurs", et enfin une boîte "planification" de même taille que la boîte "contrôle" et reposant sur le tout.
Le dessin de Cobit 4, où l’on pourrait voir des activités opérationnelles prises en sandwich entre la planification et le contrôle, évoque une préoccupation d’encadrement de la fonction informatique par la direction de l'entreprise.
En revanche, pour le dessin de Cobit 5, on pourrait y deviner une parenté avec la "chaîne de valeur" de M. Porter [6]. La figure de cette notion très employée prend la forme d’une flèche creuse à deux niveaux, le niveau du bas faisant figurer une séquence d’activités participant directement à la transformation des matières premières en valeur ("logistique", "production", "vente"...) et celle du dessus montrant, transversale aux premières, les activités assurant la cohésion de la chaîne ("infrastructure de l'entreprise", "gestion des ressources humaines"…).
Pour appuyer la vision d'une fonction informatique créatrice de valeur numérique dans une posture autonome de partenariat intelligent avec les métiers, il suffit de faire voir cette parenté, que néanmoins les auteurs de Cobit 5 n'ont pas formellement exprimée dans l'ouvrage.
Deux outils de "design management"
Dans leur ambition de sensibiliser les dirigeants de l'entreprise à la nouvelle mission et posture de l’informatique dans l’entreprise numérique, les auteurs de Cobit ont remarquablement mobilisé deux instruments de "design management" [7] : la marque et la planche à dessin.
[1] Pour mieux produire ou innover avec vos systèmes numériques, mettez en oeuvre le bon "référentiel SI" Le Cercle Les Échos, 15 novembre 2012
[2] COBIT® is a registered trademark of the Information Systems Audit and Control Association® (ISACA®).
[3] www.isaca.org
[4] Négoce de savoir-faire informatique, Tru Do-Khac, Le Cercle Les Échos, 3 janvier 2012.
[5a] "Cobit 5 Governance and Management Key Areas", Figure 15, page 32, Cobit®5 – A Business Framework for the Governance and Management of the Enterprise IT, ISACA®, 2012.
[5b] "The Four Interrelated Domains of CobiT", Figure 8, page 12, Cobit 4.1, IT Governance Institute, 2007.
[6] "L’avantage concurrentiel", Michaël Porter, InterEditions, 1986.
[7] Qu'est-ce le "design management", Ch. Chaptal de Chanteloup, Le Cercle Les Échos, 20 juillet 2012.