L'article en cinq mouvements de pensée :
- Le rôle d’une « DSI groupe » selon l’État : « améliorer l’efficacité, l’efficience, la qualité et la fiabilité des SIC »
- Mutualiser les SIC, un levier classique améliorer l’efficacité, l’efficience, la qualité et la fiabilité des SIC
- Une trajectoire de mutualisation de SIC d’administration : la DIRISI, « opérateur des SI de la défense »
- L’approche « capacitaire », une doctrine au cœur du « métier » de la défense
- Pour la DIRISI, des clients très particuliers exigeant une gouvernance différenciée des relations
Sortie officielle sur ITR Manager : 24 mars 2011
Régime d'utilisation : Code de la propriété intellectuelle, France
Mots clefs thématiques :
relations DSI-Métiers, gouvernance relationnelle, gouvernance différenciée de SI, ministère de la défense, DISIC, Filippini J.,
Intelligence collective :
relations DSI-Métiers, gouvernance relationnelle, gouvernance différenciée de SI, ministère de la défense, DISIC, Filippini J.,
Intelligence collective :
Ministère , DISIC, Filippini J., DIRISI,
Références :
[1] Recherche le 19 mars 2011 sur Google : « direction interministérielle des systèmes d’information et de communication de l’Etat, DISIC » rend 11 400 entrées.
[2] Décret du 21 février 2011 portant création d'une direction interministérielle des systèmes d'information et de communication de l'Etat.
[3] « DISIC : le projet de DSI interministérielle porté par la DGME voit officiellement le jour », Le portail de la modernisation de l’Etat, 24 février 2011
[4] « La Disic rapportera au moins dix fois ce qu’elle coûte ! » Interview de Jérôme Filippini par world e.gov forum, 3 mars 2011.
[5] Arrêté du 23 avril 2010 portant organisation de la direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information de la défense.
[6] « Vers une gouvernance numérique différenciée en entreprise », Tru Dô-Khac, ITRmanager, 14 mars 2011.
[2] Décret du 21 février 2011 portant création d'une direction interministérielle des systèmes d'information et de communication de l'Etat.
[3] « DISIC : le projet de DSI interministérielle porté par la DGME voit officiellement le jour », Le portail de la modernisation de l’Etat, 24 février 2011
[4] « La Disic rapportera au moins dix fois ce qu’elle coûte ! » Interview de Jérôme Filippini par world e.gov forum, 3 mars 2011.
[5] Arrêté du 23 avril 2010 portant organisation de la direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information de la défense.
[6] « Vers une gouvernance numérique différenciée en entreprise », Tru Dô-Khac, ITRmanager, 14 mars 2011.
Commentaires :
Dans le cas où vous souhaiteriez commenter l'article, permettez-moi de vous inviter sur un terrain neutre , ouvert et de confiance tel que Linkedin .
Merci d'avoir la gentillesse de m'en avertir pour l'intérêt même du débat. Je me permets de suggérer le groupe Re Invent IT, un des plus larges groupes francophones.
Lien direct vers l'article sur ITR Manager :
Différencier les relations avec les métiers pour mutualiser les SIC
Services professionnels :
Améliorer l'efficacité, l'efficience, la qualité et la fiabilité des SI |
Notes du 18 juin 2012 :
Sur la mise en œuvre de IT Regime Management à la DIRISI :
Sur la mise en œuvre de IT Regime Management à la DIRISI :
Services professionnels :
Différencier les relations avec les métiers pour mutualiser les systèmes d’information
Tru Do-Khac, 30 mars 2011, ITR Manager
Tru Do-Khac, 30 mars 2011, ITR Manager
La mutualisation des ressources de systèmes d’information et de communication (SIC) est un levier pour en améliorer l’efficacité, la qualité et la fiabilité. L’efficience des SIC mutualisés résulte d’un usage effectif par les utilisateurs. Le ralliement des directions métiers hébergeant leurs propres SIC peut être accéléré par une gouvernance différenciée des relations.
Chaque année, l’État dépense plusieurs milliards d’euros pour ses propres systèmes d’information et de communication (SIC). C’est donc avec une attention toute particulière que les parties prenantes aux SIC de l’État observeront les premières mesures de la toute nouvelle direction interministérielle des systèmes d’information et de communication de l’Etat (DISIC) qui porte désormais la gouvernance des SIC de l’État. Et de fait, la création la DISIC est déjà l’objet de plusieurs milliers de commentaires dans la blogosphère [1] depuis son annonce officielle le 22 février 2011 [2].
Une gouvernance des SIC de l’État
Résultats de travaux engagés depuis novembre 2009 par la Direction générale de modernisation de l’État (DGME), la DISIC permet de doter l’État d’une « direction capable de veiller à la cohérence des infrastructures informatiques sur le plan technologique et financier et de relever les défis de la mutualisation interministérielle en matière de systèmes et de l’informatique en nuage » [3]. La DISIC « oriente, anime et coordonne les actions des administrations de l'État visant à améliorer la qualité, l'efficacité, l'efficience et la fiabilité du service rendu par les systèmes d'information et de communication », ce que le décret portant sa création développe en une vingtaine d’activités.
Pour son directeur Jérôme Filippini [4], les opérations de la DISIC seront organisées suivant quatre volets : assurer la cohérence et l’unité du SI en vue de la satisfaction de l’agent public et de l’usager de l’administration, piloter les coûts et la performance des SI, mettre en place les outils de surveillance des budgets et des délais pour une meilleure maîtrise des risques des grands projets liés au SI, et enfin s’engager dans les grands projets de mutualisation.
Sur le quatrième volet, la DISIC « élabore le cadre de mutualisation de ces infrastructures, y compris dans sa dimension organisationnelle », « propose les modalités de gouvernance et participe à leur pilotage ». Pour certaines opérations, elle peut être amenée à les « piloter elle-même ».
Ce positionnement se retrouve dans l’organisation de grandes entreprises privées munies de DSI Groupe qui porte souvent la gestion des infrastructures (télécommunications, serveurs, postes de travail, emprises). Néanmoins, nous estimons que le contexte et la culture particulière de l’administration publique invitent à s’intéresser en premier lieu aux expériences propres de l’administration.
Une trajectoire de mutualisation des SIC dans l’administration
Une trajectoire remarquable est celle menée au sein du ministère de la défense avec la création de la direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'Information de la défense (DIRISI). Ayant vocation de regrouper l’ensemble des SIC de la défense et positionnée comme « l'opérateur ministériel des systèmes d'information et de communication de la défense », la DIRISI monte en puissance sur le plan organique et fonctionnel depuis sa création fin 2003 de façon progressive : au sein du ministère de la défense, environ 25 000 personnes sont employées sur l’ensemble des SIC de la défense et le budget annuel est d’environ 3,5 milliards d’euros... En outre, tout en réalisant sa propre transformation, la DIRISI a la mission permanente de contribuer aux opérations [militaires] et soutenir le fonctionnement et la transformation du ministère.
L’approche « capacitaire »
C’est dans la culture militaire qu’il faut chercher l’origine de l’approche « capacitaire » pour la transformation de la DIRISI. Dévoilée aux participants du Forum des Partenaires Industriels organisé le 15 mars dernier par la DIRISI à destination de son écosystème, l’approche capacitaire adresse l’organisation des ressources.
Dans le cadre de la défense, la doctrine capacitaire est née à la chute du mur de Berlin. Cet événement a marqué le passage de menaces identifiées et quantifiées (nombre de divisions, d’unités navales, d’ogives,…) à une menace diffuse et indéterminée (terrorisme, catastrophes naturelles, humanitaires, crime organisé,…). La logique de moyens qui avait prévalu jusqu’à présent s’avérait inadaptée et devait laisser place à une logique de capacités (capacité de surveillance, de renseignement, de projection, d’intervention,…). Une fois en ordre de marche, ces capacités sont combinées et activées pour répondre aux besoins de « clients ». Il reste à assurer la relation avec ces « clients » : l’État Français bien sûr mais également l’OTAN, une alliance, l’ONU, une ONG humanitaire…Il est clair que les relations avec ces « clients » sont très différentes et exigent une gouvernance différenciée.
Différencier les relations clients SIC
La DIRISI doit rallier à ses services mutualisés des clients aussi différents que les forces terrestres ou marines projetées sur les théâtres d’opération, les bases de défense en métropole, les entités administratives du ministère de la défense ou la délégation générale de l’armement, lesquelles exploitent leurs propres SIC. De ce ralliement dépend l’efficience de la DIRISI, à savoir la baisse des coûts attendue par le ministère.
L’exigence de gouvernance différenciée propre aux forces de la défense a sans doute inspiré la décision de faire émerger fin 2010 de la sous-direction management [5] une sous-direction client : une gouvernance différenciée des relations clients SIC [6] peut accélérer le ralliement de ces derniers.
Références
Chaque année, l’État dépense plusieurs milliards d’euros pour ses propres systèmes d’information et de communication (SIC). C’est donc avec une attention toute particulière que les parties prenantes aux SIC de l’État observeront les premières mesures de la toute nouvelle direction interministérielle des systèmes d’information et de communication de l’Etat (DISIC) qui porte désormais la gouvernance des SIC de l’État. Et de fait, la création la DISIC est déjà l’objet de plusieurs milliers de commentaires dans la blogosphère [1] depuis son annonce officielle le 22 février 2011 [2].
Une gouvernance des SIC de l’État
Résultats de travaux engagés depuis novembre 2009 par la Direction générale de modernisation de l’État (DGME), la DISIC permet de doter l’État d’une « direction capable de veiller à la cohérence des infrastructures informatiques sur le plan technologique et financier et de relever les défis de la mutualisation interministérielle en matière de systèmes et de l’informatique en nuage » [3]. La DISIC « oriente, anime et coordonne les actions des administrations de l'État visant à améliorer la qualité, l'efficacité, l'efficience et la fiabilité du service rendu par les systèmes d'information et de communication », ce que le décret portant sa création développe en une vingtaine d’activités.
Pour son directeur Jérôme Filippini [4], les opérations de la DISIC seront organisées suivant quatre volets : assurer la cohérence et l’unité du SI en vue de la satisfaction de l’agent public et de l’usager de l’administration, piloter les coûts et la performance des SI, mettre en place les outils de surveillance des budgets et des délais pour une meilleure maîtrise des risques des grands projets liés au SI, et enfin s’engager dans les grands projets de mutualisation.
Sur le quatrième volet, la DISIC « élabore le cadre de mutualisation de ces infrastructures, y compris dans sa dimension organisationnelle », « propose les modalités de gouvernance et participe à leur pilotage ». Pour certaines opérations, elle peut être amenée à les « piloter elle-même ».
Ce positionnement se retrouve dans l’organisation de grandes entreprises privées munies de DSI Groupe qui porte souvent la gestion des infrastructures (télécommunications, serveurs, postes de travail, emprises). Néanmoins, nous estimons que le contexte et la culture particulière de l’administration publique invitent à s’intéresser en premier lieu aux expériences propres de l’administration.
Une trajectoire de mutualisation des SIC dans l’administration
Une trajectoire remarquable est celle menée au sein du ministère de la défense avec la création de la direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'Information de la défense (DIRISI). Ayant vocation de regrouper l’ensemble des SIC de la défense et positionnée comme « l'opérateur ministériel des systèmes d'information et de communication de la défense », la DIRISI monte en puissance sur le plan organique et fonctionnel depuis sa création fin 2003 de façon progressive : au sein du ministère de la défense, environ 25 000 personnes sont employées sur l’ensemble des SIC de la défense et le budget annuel est d’environ 3,5 milliards d’euros... En outre, tout en réalisant sa propre transformation, la DIRISI a la mission permanente de contribuer aux opérations [militaires] et soutenir le fonctionnement et la transformation du ministère.
L’approche « capacitaire »
C’est dans la culture militaire qu’il faut chercher l’origine de l’approche « capacitaire » pour la transformation de la DIRISI. Dévoilée aux participants du Forum des Partenaires Industriels organisé le 15 mars dernier par la DIRISI à destination de son écosystème, l’approche capacitaire adresse l’organisation des ressources.
Dans le cadre de la défense, la doctrine capacitaire est née à la chute du mur de Berlin. Cet événement a marqué le passage de menaces identifiées et quantifiées (nombre de divisions, d’unités navales, d’ogives,…) à une menace diffuse et indéterminée (terrorisme, catastrophes naturelles, humanitaires, crime organisé,…). La logique de moyens qui avait prévalu jusqu’à présent s’avérait inadaptée et devait laisser place à une logique de capacités (capacité de surveillance, de renseignement, de projection, d’intervention,…). Une fois en ordre de marche, ces capacités sont combinées et activées pour répondre aux besoins de « clients ». Il reste à assurer la relation avec ces « clients » : l’État Français bien sûr mais également l’OTAN, une alliance, l’ONU, une ONG humanitaire…Il est clair que les relations avec ces « clients » sont très différentes et exigent une gouvernance différenciée.
Différencier les relations clients SIC
La DIRISI doit rallier à ses services mutualisés des clients aussi différents que les forces terrestres ou marines projetées sur les théâtres d’opération, les bases de défense en métropole, les entités administratives du ministère de la défense ou la délégation générale de l’armement, lesquelles exploitent leurs propres SIC. De ce ralliement dépend l’efficience de la DIRISI, à savoir la baisse des coûts attendue par le ministère.
L’exigence de gouvernance différenciée propre aux forces de la défense a sans doute inspiré la décision de faire émerger fin 2010 de la sous-direction management [5] une sous-direction client : une gouvernance différenciée des relations clients SIC [6] peut accélérer le ralliement de ces derniers.
Références
[1] Recherche le 19 mars 2011 sur Google : [direction interministérielle des systèmes d’information et de communication de l’Etat, DISIC] rend 11 400 entrées.
[2] Décret du 21 février 2011 portant création d'une direction interministérielle des systèmes d'information et de communication de l'Etat.
[3] DISIC : le projet de DSI interministérielle porté par la DGME voit officiellement le jour, Le portail de la modernisation de l’Etat, 24 février 2011
[4] La Disic rapportera au moins dix fois ce qu’elle coûte !, Interview de Jérôme Filippini par world e.gov forum, 3 mars 2011.
[5] Arrêté du 23 avril 2010 portant organisation de la direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information de la défense.
[6] Vers une gouvernance numérique différenciée en entreprise, Tru Dô-Khac, ITRmanager, 14 mars 2011.
[2] Décret du 21 février 2011 portant création d'une direction interministérielle des systèmes d'information et de communication de l'Etat.
[3] DISIC : le projet de DSI interministérielle porté par la DGME voit officiellement le jour, Le portail de la modernisation de l’Etat, 24 février 2011
[4] La Disic rapportera au moins dix fois ce qu’elle coûte !, Interview de Jérôme Filippini par world e.gov forum, 3 mars 2011.
[5] Arrêté du 23 avril 2010 portant organisation de la direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information de la défense.
[6] Vers une gouvernance numérique différenciée en entreprise, Tru Dô-Khac, ITRmanager, 14 mars 2011.