Article en cinq mouvements de pensée
- Origine de la notion de soft skills
- État des pratiques RH
- Signaux de regain d'intérêt
- Notion de soft skills
- Formation des élèves-ingénieurs polytechniciens
Sortie officielle : Tru Dô-Khac, mars 2020
Références :
- [1]Soft skills, en.wikipedia.org
- [2]Les salariés et les soft skills, Mars 2020, Sondage OpinionWay pour Dropbox
- [3]Les soft skills selon Pôle Emploi, Gouvernance numérique de l'entreprise créative, 25 mars 2020
- [4] Rétrospective de l'approche des soft skills par le Cigref, Tru Do-Khac, 17 avril 2020, Gouvernance numérique de l'entreprise créative
- [5]Soft skills : 14 interprétations, Tru Do-Khac, Gouvernance numérique de l'entreprise créative, 24 mars, 2020
- [6]Le cycle d'ingénieur polytechnicien, avril 2019, École Polytechnique
- [7]Réponse du président du conseil d'administration de l'association des anciens élèves et diplômés de l'École Polytechnique. Rapport public annuel 2020 – février 2020 Cour des comptes
- [8] Le Binet ASK et le collectif X-Diversité, ensemble pour les Entretiens de l'Excellence Polytechnique Paris-Saclay 2017, X-Diversité, 21 mai 2017
- [9]Livret de formation humaine, École Polytechnique, 2017
Autres références
- Soft skills : une étude sur les référentiels de soft skills, Tru Do-Khac; Do-Khac Decision, avril 2020
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Les soft skills à l'École Polytechnique
On dit que la notion de soft skills serait née dans un manuel militaire. Alors, pour mettre en place une gestion des parcours professionnels, les DRH pourront s'inspirer de la pédagogie de l'École Polytechnique pour former ses élèves-ingénieurs aux soft skills.
Selon wikipedia, la notion de "soft skills" serait née dès les années 70 [1].
Pratiques RH
Néanmoins, en 2020, la notion de soft skills semble encore peu utilisée en management de ressources humaines. Ainsi, à la question "Avez-vous entendu parler des soft skills", 70 % des salariés répondent "ne pas voir ce que c'est" [2].
Mais des signes montrent que cette notion pourrait bientôt revenir en force sur l'agenda des directeurs des ressources humaines (DRH).
Ainsi, Pôle Emploi a mis en ligne un référentiel de 14 "savoir-être professionnels" ainsi que plusieurs pages sur le recrutement par les compétences [3] ; fin 2019, une association informatique rappelle que le Directeur des systèmes d'information doit "définir [une] stratégie pour faire monter en compétences [les] équipes aussi bien au niveau technique qu’au niveau des soft skills" [4]...
Notion de soft skills
Plutôt que de soft skills, Pôle Emploi préfère parler de "savoir-être professionnels". Mais d'autres acteurs des ressources humaines avancent des interprétations alternatives. Ainsi une recherche Google pourra en retourner pas moins de 14 ; parmi les plus courantes :
Néanmoins, pour un DRH attelé à la gestion prévisionnelle des emplois (GPE) et à la gestion des parcours professionnels et des compétences (GPPC), il s'agit d'identifier des moyens opérationnels pour apprécier et développer les soft skills des collaborateurs de l'entreprise.
Dans le fil de l'article wikipedia indiquant que la notion de soft skills aurait été énoncée dans un manuel militaire [1], ce DRH pourra alors se pencher sur l'approche pédagogique adoptée par l'École Polytechnique.
Formation des élèves-ingénieurs polytechniciens
L'École polytechnique a pour mission de "donner à ses élèves une culture scientifique et générale".
Le caractère scientifique pluridisciplinaire s'impose par la lecture du programme des deux années sur le campus : calcul différentiel et fonctions holomorphes, physique quantique, microéconomie, biologie moléculaire et information génétique, mécanique, chimie moléculaire, statistiques, analyse de Fourier, équations aux dérivées partielles, modélisation de phénomènes aléatoires, chimie organique, relativité, conception et analyse d'algorithmes, macroéconomie, mécanique des fluides, algèbre et théorie de Galois, dynamique de l’atmosphère et des océans, physique statistique, traitement des données massives [6]...
Heureusement, pour "mettre les pieds sur terre à ces élèves nourris d’abstractions, une formation militaire, humaine et sportive est dispensée par l’encadrement militaire de l’École, [à l'effet de développer leurs] soft skills"[7].
Cette formation commence dès l'intégration à l'École, par une initiation au militaire de trois semaines au camp de la Courtine (Creuse). Elle se poursuit par un stage de 6 mois dans les armées ou dans des organismes civils opérant le plus souvent dans l'enseignement ou le social. Puis, pendant les deux années sur le campus, ce sont des représentations régulières à des événements institutionnels militaires et des activités diversifiées dans les nombreuses associations d'élèves (les "binets") [8] ; également, toutes les semaines, les élèves pratiquent 6 heures de sport (athlétisme, basket-ball, football, boxe, handball, judo, natation, rugby,…) en vue de compétition, notamment avec les élèves des autres écoles militaires ; enfin, les élèves sont évalués au cours d’entretien avec leur commandant d’unité à l'aune d'un référentiel de 10 soft skills.
"Constitutive de la formation des élèves polytechniciens", la formation humaine et militaire (FHM) vise "à développer la connaissance et la maîtrise de soi, les facultés d’adaptation et d’ouverture d’esprit, le goût du travail en équipe et le sens relationnel, l’aptitude à communiquer et à diriger, les qualités physiques et le goût de l’effort, et enfin, le sens de l’intérêt général" [9].
Et parmi les futurs ingénieurs polytechniciens, certains embrasseront à leur sortie une carrière d'officiers de l'Armée française…
[2]Les salariés et les soft skills, Mars 2020, Sondage OpinionWay pour Dropbox
[3]Les soft skills selon Pôle Emploi, Gouvernance numérique de l'entreprise créative, 25 mars 2020
[4]Rétrospective de l'approche des soft skills par le Cigref, Gouvernance numérique de l'entreprise créative, 17 avril 2020
[5]Soft skills : 14 interprétations, Tru Do-Khac, Gouvernance numérique de l'entreprise créative, 24 mars, 2020
[6]Le cycle d'ingénieur polytechnicien, avril 2019, École Polytechnique
[7]Réponse du président du conseil d'administration de l'association des anciens élèves et diplômés de l'École Polytechnique. Rapport public annuel 2020 – février 2020 Cour des comptes
[8] Le Binet ASK et le collectif X-Diversité, ensemble pour les Entretiens de l'Excellence Polytechnique Paris-Saclay 2017, X-Diversité, 21 mai 2017
[9]Livret de formation humaine, École Polytechnique, 2017
Selon wikipedia, la notion de "soft skills" serait née dès les années 70 [1].
Pratiques RH
Néanmoins, en 2020, la notion de soft skills semble encore peu utilisée en management de ressources humaines. Ainsi, à la question "Avez-vous entendu parler des soft skills", 70 % des salariés répondent "ne pas voir ce que c'est" [2].
Mais des signes montrent que cette notion pourrait bientôt revenir en force sur l'agenda des directeurs des ressources humaines (DRH).
Ainsi, Pôle Emploi a mis en ligne un référentiel de 14 "savoir-être professionnels" ainsi que plusieurs pages sur le recrutement par les compétences [3] ; fin 2019, une association informatique rappelle que le Directeur des systèmes d'information doit "définir [une] stratégie pour faire monter en compétences [les] équipes aussi bien au niveau technique qu’au niveau des soft skills" [4]...
Notion de soft skills
Plutôt que de soft skills, Pôle Emploi préfère parler de "savoir-être professionnels". Mais d'autres acteurs des ressources humaines avancent des interprétations alternatives. Ainsi une recherche Google pourra en retourner pas moins de 14 ; parmi les plus courantes :
- savoir-être,
- compétences transférables,
- compétences comportementales,
- compétences transversales,
- compétences personnelles,
- compétences relationnelles,
- compétences sociales [5]…
Néanmoins, pour un DRH attelé à la gestion prévisionnelle des emplois (GPE) et à la gestion des parcours professionnels et des compétences (GPPC), il s'agit d'identifier des moyens opérationnels pour apprécier et développer les soft skills des collaborateurs de l'entreprise.
Dans le fil de l'article wikipedia indiquant que la notion de soft skills aurait été énoncée dans un manuel militaire [1], ce DRH pourra alors se pencher sur l'approche pédagogique adoptée par l'École Polytechnique.
Formation des élèves-ingénieurs polytechniciens
L'École polytechnique a pour mission de "donner à ses élèves une culture scientifique et générale".
Le caractère scientifique pluridisciplinaire s'impose par la lecture du programme des deux années sur le campus : calcul différentiel et fonctions holomorphes, physique quantique, microéconomie, biologie moléculaire et information génétique, mécanique, chimie moléculaire, statistiques, analyse de Fourier, équations aux dérivées partielles, modélisation de phénomènes aléatoires, chimie organique, relativité, conception et analyse d'algorithmes, macroéconomie, mécanique des fluides, algèbre et théorie de Galois, dynamique de l’atmosphère et des océans, physique statistique, traitement des données massives [6]...
Heureusement, pour "mettre les pieds sur terre à ces élèves nourris d’abstractions, une formation militaire, humaine et sportive est dispensée par l’encadrement militaire de l’École, [à l'effet de développer leurs] soft skills"[7].
Cette formation commence dès l'intégration à l'École, par une initiation au militaire de trois semaines au camp de la Courtine (Creuse). Elle se poursuit par un stage de 6 mois dans les armées ou dans des organismes civils opérant le plus souvent dans l'enseignement ou le social. Puis, pendant les deux années sur le campus, ce sont des représentations régulières à des événements institutionnels militaires et des activités diversifiées dans les nombreuses associations d'élèves (les "binets") [8] ; également, toutes les semaines, les élèves pratiquent 6 heures de sport (athlétisme, basket-ball, football, boxe, handball, judo, natation, rugby,…) en vue de compétition, notamment avec les élèves des autres écoles militaires ; enfin, les élèves sont évalués au cours d’entretien avec leur commandant d’unité à l'aune d'un référentiel de 10 soft skills.
"Constitutive de la formation des élèves polytechniciens", la formation humaine et militaire (FHM) vise "à développer la connaissance et la maîtrise de soi, les facultés d’adaptation et d’ouverture d’esprit, le goût du travail en équipe et le sens relationnel, l’aptitude à communiquer et à diriger, les qualités physiques et le goût de l’effort, et enfin, le sens de l’intérêt général" [9].
Et parmi les futurs ingénieurs polytechniciens, certains embrasseront à leur sortie une carrière d'officiers de l'Armée française…
[2]Les salariés et les soft skills, Mars 2020, Sondage OpinionWay pour Dropbox
[3]Les soft skills selon Pôle Emploi, Gouvernance numérique de l'entreprise créative, 25 mars 2020
[4]Rétrospective de l'approche des soft skills par le Cigref, Gouvernance numérique de l'entreprise créative, 17 avril 2020
[5]Soft skills : 14 interprétations, Tru Do-Khac, Gouvernance numérique de l'entreprise créative, 24 mars, 2020
[6]Le cycle d'ingénieur polytechnicien, avril 2019, École Polytechnique
[7]Réponse du président du conseil d'administration de l'association des anciens élèves et diplômés de l'École Polytechnique. Rapport public annuel 2020 – février 2020 Cour des comptes
[8] Le Binet ASK et le collectif X-Diversité, ensemble pour les Entretiens de l'Excellence Polytechnique Paris-Saclay 2017, X-Diversité, 21 mai 2017
[9]Livret de formation humaine, École Polytechnique, 2017