mercredi 26 septembre 2012

Entre site et réseau social, le blog participatif de Culture Acte 2

Résumé :
Le site gouvernemental qui doit soutenir la concertation de l’acte II de l’exception culturelle sera finalement double : un site institutionnel d’une part et un blog participatif d’autre part. La gouvernance du blog montre un souci de respecter la propriété intellectuelle des différents acteurs économiques de la chaîne BtoB de production du blog : créateur, programmeur, réalisateur, hébergeur…

L'article en cinq mouvements de pensée : 

 
Auteur : Tru Dô-Khac

Note de l'auteur :


Sortie officielle :Le Cercle Les Echos

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Références :
[1] Page d’accueil du blog participatif de Culture Acte 2, 25 septembre 2012
[2] Réseau social Acte II, quel modèle de site pour la mission de l’Acte II de l’exception culturelle ? Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 20 septembre 2012
[3] Culture Acte II, quels débats pour l’entreprise numérique créative en B2B ?, Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 13 septembre 2012

jeudi 20 septembre 2012

Réseau Social Acte II, quel modèle de site pour la mission "Acte II de l'exception culturelle" ? [sep 2012]

Outil de concertation entre les parties prenantes de l’entreprise numérique créative France, le site Culture Acte 2 est un réseau social au service d’un projet de gouvernance numérique. Ce réseau social devra être muni d’une gouvernance dont le régime de droit d'auteur sera déterminant pour configurer ses fonctionnalités.

L'article en cinq mouvements de pensée : 

 
Auteur : Tru Dô-Khac

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Références :
[1] Lettre de mission à Pierre Lescure, consultable sur le site Culture Acte 2
[2] Hadopi Acte II, un projet de gouvernance numérique de l’entreprise France, Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 6 septembre 2012.
[3] Le nom de domaine www.culture-acte2.fr a été réservé par le ministère de la Culture et de la Communication
[4] Des réseaux sociaux pour innover ? Oui mais proprement gouvernés, Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 5 mars 2012
[5] L’entreprise numérique créative, Tru Dô-Khac




Réseau Social Acte II, un modèle de site pour la mission "Acte II de l'exception culturelle" ?

Outil de concertation entre les parties prenantes de l’entreprise numérique créative France, le site Culture Acte 2 est un réseau social au service d’un projet de gouvernance numérique. Ce réseau social devra être lui-même muni d’une gouvernance dont le régime de droit d'auteur sera déterminant pour configurer ses fonctionnalités.

La mission "Acte II de l’exception culturelle" doit "formuler des propositions de dispositifs d’action publique dans le domaine culturel" [1]. Institués, ces dispositifs devront permettre aux "secteurs de la culture (…) [de] retrouver un dynamisme économique". Les secteurs connexes tels que celui des services professionnels aux entreprises et plus généralement ceux des industries où le droit d’auteur est déterminant pour la proposition de valeur sont également concernés. Et très justement, la mission doit reposer sur une "concertation la plus large possible de l’ensemble des acteurs".

Un premier état du site Culture Acte II
Dans ce contexte, le site internet "Culture Acte II" est un moyen numérique déterminant de la mission, qui peut être vue comme un projet de gouvernance numérique de l’entreprise France [2] : "il doit permettre au public et à l’ensemble des parties prenantes de suivre les travaux (...) de manière transparente et d’y contribuer".

D’ores et déjà, on peut observer une première version portée sur une partition du site du ministère de la Culture et de la Communication [3]. Dans l’organisation actuelle à cinq branches, on devinera des provisions d’espace pour donner l’accès aux fondamentaux de la mission, aux contributions des parties prenantes, aux événements marquants, au planning des auditions et à une bibliothèque de documents pertinents. On notera également des vignettes invitant à accéder directement au contenu par type de média : texte, audio, vidéo.

Néanmoins, une exploration du site montre que de nombreuses fonctionnalités n’ont pas été encore activées. Pour répondre aux objectifs de la mission, le site ne doit pas seulement être un site d’information, mais un réseau social numérique.

Culture Acte II, un réseau social
Cet impératif appelle de nombreuses questions de gouvernance dont on peut rapidement faire une liste à la Prévert :
  • Les facilités de contribution seront-elles ouvertes à tout citoyen(e) ? 
  • Les contributeurs devront-ils déclarer préalablement leur identité ? 
  • Cette identité sera-t-elle authentifiée ?
  • Les contributeurs pourront-ils signer leur contribution ou à l’inverse pourront-ils garder l’anonymat ?
  • Les contributions seront-elles modérées ? Animées ?
  • Les restitutions d’auditions seront-elles ouvertes aux commentaires ?
  • Des liens sortants seront-ils autorisés ? 
  • La modération/animation sera-t-elle portée collectivement par la mission ou intuitu personae par des modérateurs/animateurs délégués ? 
  • Qui pourra ouvrir une discussion ? Et sous quelle forme ?

Vers un Réseau Social Acte II
Mais également, il faudra adresser sérieusement des questions trop rarement soulevées lors d’une définition en entreprise d’une stratégie de réseaux sociaux internes et externes, qui sont des questions de gouvernance des droits d’auteur du contenu déposés ou créés sur le réseau social.
  • Le contenu du site sera-t-il placé sous "copyright" ? 
  • Les contributions en ligne seront-elles soumises à un régime de droit d’auteur particulier ? 
  • Est-il opportun de recourir à des dispositifs contractuels existants tels que les licences Creative Commons ou Libres Savoirs ParisTech ?

En adressant ces questions dont les réponses président à l'exercice de nouveaux modèles d’affaires numériques [4], le site Culture Acte II pourrait être un modèle d'un réseau social d'un nouveau type qui inspirera les entreprises exploitant des réseaux sociaux numériques pour leurs recherches d’opportunités de développement [5][6].




[1] Lettre de mission de M. Pierre Lescure signée par la ministre de la Culture et de la Communication
[2] Hadopi Acte II, un projet de gouvernance numérique de l’entreprise France, Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Échos, 6 septembre 2012.
[3] Le nom de domaine www.culture-acte2.fr a été réservé par le ministère de la Culture et de la Communication.
[4] L’entreprise numérique créative, Tru Dô-Khac.
[5] Des réseaux sociaux pour innover ? Oui, mais proprement gouvernés, Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Échos, 5 mars 2012.
[6] Innover sur les réseaux sociaux professionnels, un débat organisé par X Expertise, X Droit et X Propriété Intellectuelle, 12 septembre 2012.

mercredi 12 septembre 2012

Culture Acte II, quels débats pour l'entreprise numérique créative en BtoB ? [sept 2012]

Résumé :
Les recommandations de la mission Acte II de l’exception culturelle seront évaluées à l’aune de leur capacité d’inverser la courbe du chômage. En BtoB où les œuvres littéraires et artistiques sont exploitées à des fins commerciales, leurs impacts sur les marchés d’avenir que sont les jeux de rôles professionnels numériques (Ang : serious games) et la formation professionnelle multimodale (Ang : blended learning) auront valeur de test.

L'article en cinq mouvements de pensée : 

 
Auteur : Tru Dô-Khac

Note de l'auteur :


Sortie officielle : Le Cercle LesEchos, le 13 septembre 2012

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Références :
[1] Lettre de mission à Pierre Lescure, consultable sur Culture Acte 2
[2] L’entreprise numérique créative, Tru Dô-Khac
[3] Numérique = SI 2.0 + PI 2.0, Tru Dô-Khac, ITR Manager, 14-16 novembre 2011
[4] Hadopi Acte II, un projet de gouvernance numérique de l’entreprise France, Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 6 septembre 2012.

lundi 10 septembre 2012

Numérique Acte II, une lettre de mission pour la gouvernance d'entreprise

Résumé :
Chargé de piloter son entreprise dans l’écosystème numérique, le chef d’entreprise peut glaner des idées dans la mission Culture Acte II [1]. Notamment, il peut s’inspirer de l’ordre de mission ci-dessous, dont le mouvement de pensée n'est pas sans rappeler celui de la lettre de mission signée par la ministre de la Culture et de la Communication à l’attention de M. Pierre Lescure [2].

L'article en cinq mouvements de pensée : 
  • Une perception de l'existant
  • L'événement déclencheur
  • Les questions formulées et les livrables
  • Les points d'attention particuliers
  • Eléments opérationnels de mission : étapes et calendrier, moyens humains et numériques, comité de pilotage

 
Auteur : Tru Dô-Khac

Note de l'auteur :

Sortie officielle : Le Cercle Les Echos, le 10 septembre 2012

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Références :

[1] Hadopi Acte II, un projet de gouvernance numérique del’entreprise France, Le Cercle Les Echos.
[2] Lettre de mission à Pierre Lescure, 6 août 2012, consultable sur "Culture Acte 2".
[3] "Numérique = SI 2.0 + PI 2.0", Tru Dô-Khac, ITRmanager, 14 novembre 2011. Site « L’entreprise numérique créative ».


Extraits :
Pour soutenir son développement, notre entreprise a investi ces trois dernières années dans un portefeuille de technologies numériques conséquent (...)

(...)il est apparu opportun au comité de direction, eu égard à votre vision de l’entreprise numérique comme "résultat de la collision entre les systèmes d’information et les nouveaux usages des propriétés intellectuelles" [3] et votre pratique d’innovation ouverte sur réseau social numérique que vous développez dans le cadre de votre propre entreprise [4], de vous confier une mission créative sur notre politique numérique.

Vous vous attacherez à formuler des dispositifs de gouvernance (...)

La dimension écosystème, qui se manifeste au quotidien dans les régimes d’affaires numériques (...)

(...) l’appréhension de la réalité des usages numériques par nos collaborateurs, et en particulier ceux de la génération Y, devra retenir toute votre attention (...)

Je mettrai à votre disposition les outils et ressources nécessaires pour créer et administrer une partition dédiée dans notre réseau social numérique d’entreprise qui permettra à nos collaborateurs et l’ensemble de nos métiers de suivre les travaux de la mission de manière transparente et d’y contribuer (...)

Le directeur des systèmes numériques

mercredi 5 septembre 2012

Hadopi Acte II, un projet de gouvernance numérique de l'entreprise France [sep 2012]

Les enjeux de Culture Acte II dans le B2B

Résumé :
Par sa portée économique et ses modalités de réalisation, la concertation désignée dans la websphère par « Hadopi Acte II » peut inspirer le chef d’entreprise pilotant la transformation de son entreprise en « entreprise numérique » et socialement responsable.

L'article en cinq mouvements de pensée : 
  • une large concertation sur l'exception culturelle ou un signal d'arrêt pour l'Hadopi ?
  • un projet de gouvernance numérique de l'entreprise France
  • retour sur les motifs économiques de la loi Création et Internet
  • une concertation conduite comme une mission de gouvernance numérique d'entreprise
  • l'emploi en France, enjeu global de la concertation

 
Auteur : Tru Dô-Khac

Note de l'auteur :
Le titre de l'article est "Hadopi Acte II, un projet de gouvernance numérique de l'entreprise France".




Sortie officielle : Le Cercle Les Echos,

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Libre : pas d'obligation d'enregistrement préalable de l'identité et coordonnées du lecteur
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Références :
[1] Le lancement de la concertation sur l’Acte II de l’exception culturelle. Portail du gouvernement. 18 juillet 2012. 
[2] Hadopi : Pierre Lescure veut "conserver un dispositif de sanction". Le Nouvel Observateur, 21 août 2012, interview par Boris Manenti, journaliste au Nouvel Obs
[3] Loi n° 2009-669 du 12 juin 2009 favorisant la diffusion et la protection de la création sur interne (dite "Hadopi").
[4] Les Autoroutes de l'information, Rapport au Premier ministre, Gérard Théry, Alain Bonnafé, Michel Guieysse (1994)
[5] « Téléchargement :la confiance piratée ? » notes d’une conférence du Pr Olivier Bomsel par Tru Dô-Khac, juin 2009
[6] Dès lors que des acteurs d'une chaîne économique sont liés contractuellement au consommateur final, ces acteurs innovent soit pour maximiser les avantages délivrés à ce consommateur soit pour minimiser les coûts / risques de transaction encourus par ce même consommateur : c’est le principe d’internalisation des coûts/risques externes dans la chaîne des acteurs.
[7] M. Pierre Lescure, directeur général du Théatre Marigny


Note du 13 juin 2014
A la demande de lecteurs, nous donnons un accès libre, immédiat et gracieux à l'article sur ce site








Hadopi acte II, un projet de gouvernance numérique de l’entreprise France

Par sa portée économique et ses modalités de réalisation, la concertation désignée dans la websphère par « Hadopi Acte II » peut inspirer le chef d’entreprise pilotant la transformation de son entreprise en « entreprise numérique » et socialement responsable.

Le 18 juillet dernier, le conseil des ministres lançait une « concertation sur l’Acte II de l’exception culturelle ». Il s’agira de revoir à l’aune du numérique « le système de création, production, distribution et diffusion des œuvres littéraires, cinématographiques et audiovisuelles mis en place dans les années 80 » [1].

Périmètre de Hadopi Acte II
Si on attend de cette concertation des recommandations sur trois volets, « le financement de la création, la protection des ayants droit, et le développement de l'offre légale » [2], de nombreux observateurs l’ont aussitôt baptisée « Hadopi Acte II », passant outre le risque de voir réduire dans l’esprit de leurs citoyens cette concertation à une simple question de suppression ou maintien de la mesure répressive de la loi Création et Internet [3].

Mais pour le dirigeant d’entreprise qui pilote la transformation de son entreprise en « entreprise numérique », cette concertation peut être vue comme un projet de gouvernance numérique de l’entreprise France.

Raisons économiques de Hadopi Acte I
Dans cette perspective, il faut bien comprendre le contexte numérique et économique de l’entreprise France, ce qui amène à remonter aux années mi 90 où l’on parlait d’autoroutes de l’information [4].

Pour mobiliser les acteurs économiques sur leur construction, le corps politique a proclamé le libre accès à la culture pour tous. Mais comme ce même corps restait muet sur les droits des porteurs de propriétés intellectuelles (droit d’auteur), une confusion entre accès et usage se développait également, créant un moteur d’innovation inattendu : à coté des opérateurs d’infrastructure de télécommunications, d’autres acteurs de la chaîne numérique (diffuseurs, fournisseurs d’accès,…) ont rivalisé techniquement et commercialement pour exploiter ce « libre » usage des propriétés intellectuelles.

Une décennie plus tard, devant un pillage systématique des propriétés intellectuelles croissant et menaçant à terme la notion même de propriété et la cohésion du corps social, le corps politique devait donner un coup d’arrêt à cette situation ambigüe. Mais également, il lui fallait maintenir la mobilisation des acteurs de la chaîne économique. Outre la réaffirmation politique du droit d’auteur, il fallait poursuivre un objectif économique général, celui de réorienter l’innovation technologique/commerciale vers la protection du droit d’auteur alors qu’elle était orientée jusqu’à présent vers le pillage du droit d’auteur.

Cinq moyens ont été envisagés [5] :
  1. le paiement à la demande (« offre légale de téléchargement ») 
  2. la redevance forfaitaire (« licence globale ») 
  3.  la menace de sanction des contrefacteurs au civil avec une saisine initiée par le porteur de propriété intellectuelle spolié (« plainte ») 
  4.  la sanction des contrefacteurs sur procès verbal d’infraction tiré par une autorité assermentée (police, douane) (« amende ») 
  5. la sanction des contrefacteurs par une coupure d'accès prononcée par une autorité judiciaire associée à une restitution de redevance au titre de la suspension de service (« simple peine »). 
La « plainte » est irréaliste : outre qu’il aurait fallu renforcer considérablement l’appareil judiciaire, il est fort probable que la grande majorité des porteurs de propriétés intellectuelles lésés n’auraient pas suivi.
La « licence globale » et l’ « amende », mises en œuvre par l'Etat, ne relèvent pas de la relation contractuelle entre la chaîne économique et le consommateur. Ces moyens sont neutres pour les acteurs de la chaîne et ne peuvent remplacer le moteur d’innovation du libre usage des propriétés intellectuelles.
En revanche, l’ « offre légale de téléchargement » et la « simple peine », par la facturation du contenu et la modification de la redevance de l’accès, touchent à relation contractuelle entre la chaîne et le consommateur. Dès lors, ces moyens sont susceptibles d’activer un nouveau moteur d’innovation selon le principe économique d’internalisation des coûts/risques externes dans la chaîne des acteurs [5].
Plan de projet de gouvernance numérique
Selon le plan annoncé en sortie du conseil des ministres, la première phase de la concertation, « Diagnostic de l’existant et mise à plat des questions », devrait apporter un bilan des mesures effectivement prises.

La seconde phase, celle des « Auditions et de débats contradictoires », tiendra lieu d’octobre à décembre. Grâce à un site spécialement ouvert, ces débats seront également numériques.

Les propositions sont attendues pour mars 2013 avec les résultats de la phase « Synthèse et propositions ». Un chef de mission [7] a été nommé et un comité de pilotage mis en place [1].

Il reste à déterminer la grandeur pour mesurer les performances économiques des propositions : pour l’entreprise France, ce sera l’emploi en France.




[1] "Le lancement de la concertation sur l’Acte II de l’exception culturelle". Portail du gouvernement, 18 juillet 2012.
[2] "Hadopi : Pierre Lescure veut conserver un dispositif de sanction", Le Nouvel Observateur, 21 août 2012, interview par Boris Manenti, journaliste au Nouvel Obs.
[3] Loi n° 2009-669 du 12 juin 2009 favorisant la diffusion et la protection de la création sur interne (dite "Hadopi").
[4] "Les Autoroutes de l'information, rapport au premier ministre", Gérard Théry, Alain Bonnafé, Michel Guieysse, 1994.
[5] "Téléchargement : la confiance piratée ?" notes d’une conférence du Pr Olivier Bomsel par Tru Dô-Khac, juin 2009.
[6] Dès lors que des acteurs d'une chaîne économique sont liés contractuellement au consommateur final, ces acteurs innovent soit pour maximiser les avantages délivrés à ce consommateur soit pour minimiser les coûts/risques de transaction encourus par ce même consommateur.
[7] M. Pierre Lescure, directeur général du Théâtre Marigny.

Trophée innovation numérique 2015

Le Trophée IT Innovation Forum catégorie Enterprise Mobility / Collaboratif a été décerné à l'innovation frugale Personal MOOC par le vote des quelques 200 membres du Club des Responsables d'Infrastructure et de Production (CRIP) lors de l'IT Innovation Forum du 27 janvier.
Communiqué sur le site de Dô-Khac Decision