vendredi 4 décembre 2015

DSI : en vue du numérique, rénovez vos relations avec les directions Métiers [dec 2015]

Aux avant-postes de la transformation numérique, le directeur des systèmes d’information doit revisiter le management des relations qu’il entretient avec les départements Métiers et rénover les réseaux sociaux mis en place en entreprise dans les années 2005-2010.

Article en cinq mouvements de pensée
  • Lancement définitif de la transformation numérique des entreprises
  • Changer la gouvernance et l'organisation de la fonction systèmes d'information
  • Le DSI aux avant-postes de la transformation numérique
  • Rénover le modèle MOA MOE
  • Rénover les réseaux sociaux d'entreprise mis en place dans les années 2005-2010.

    Sortie officielle : Par Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos

    Références  :
      • [1] Syntec Numérique, Conférence semestrielle, Conjoncture et perspectives 2015 / 2016
      • [2] Instituer un Chef de projet Maîtrise d'usage en vue de l'Internet des Objets, Tru Dô-Khac, 19 mai 2014, Le Cercle Les Echos
      • [3] Le management scientifique du numérique, l’organisation du travail du XXIème siècle, Christophe Legrenzi, 5 novembre 2015, Les Echos Business

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      Extraits 

      DSI : en vue du numérique, rénovez vos relations avec les directions Métiers


      Aux avant-postes de la transformation numérique, le directeur des systèmes d’information doit revisiter le management des relations qu’il entretient avec les départements Métiers et rénover les réseaux sociaux mis en place en entreprise dans les années 2005-2010.

      La concertation nationale sur le numérique et le projet de loi pour une République Numérique lancent définitivement la transformation des entreprises (...)

      Tru Dô-Khac, consultant en innovation numérique et management de systèmes d'information


      Commentaires sur le site Le Cercle Les Echos

      On lit dans le dernier alinea : "Le numérique apporte une solution de conduite de changement plus efficace et moins coûteuse que l’homme consultant".
      Le mot "jour" a été escamoté lors de la mise en page : il s'agit bien de l'homme jour (HJ), une unité d'oeuvre souvent adoptée pour déterminer le prix d'une prestation intellectuelle.
      Pour un module de formation en ligne développé sur l'initiative du producteur pour être projeté en entreprise sur son réseau social (COOC), l'unité d'oeuvre "homme jour" disparaît au profit d'une tarification de type "prix par collaborateur par mois".
      On peut observer des COOC à moins de 2 euros par mois par collaborateur.
      Sur Les Echos Business : "Coorpacademy veut révolutionner la formation avec un MOOC et fait payer"
      http://business.lesechos.fr/di...


      "réseaux sociaux mis en place dans les années 2005", il faut lire : début 2010 pour les entreprises françaises.
      Les années 2005 sont plutôt celles de la mise en place des référentiels de management de SI d'éditeurs anglo-saxons (ITIL édité par Axelos, eSCM par ITSqc,...)


      mardi 20 octobre 2015

      Pilotage de l'entreprise numérique : et si on parlait d'unité d'usage ? [oct 2015]

      Avec le numérique, il faut s’attendre à voir surgir des usages non identifiés dans le cahier des charges d’un outil informatique. Pour manager ce nouveau type de création de valeur, il peut être opportun d’introduire, aux côtés de la notion d’unité d’œuvre, les notions d’unité d’ouvrage et d’unité d’usage.
      Article en cinq mouvements de pensée
      • Semaine de l'innovation publique
      • Un atelier d'idéation ouverte
      • WebApp d'un gendarme de montagne
      • Usages imprévus de la WebApp
      • Notion d'unité d'usage

      Sortie officielle : Par Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 20 octobre 2015

      Références  :
      • [1] La Semaine de l’innovation publique, 13 octobre, Conceptualisation ouverte autour d'une WebApp de géolocalisation pour le secours en montagne, Bures-sur-Yvette, 91. 
      • [2] Dictionnaire technologique ou Nouveau dictionnaire universel des arts et métiers et de l’économie industrielle et commerciale, 1828, Thomine, Paris.
      • [3] CDO, entourez-vous d'une équipe de chefs de projet maîtrise d'usage, Tru Dô-Khac, 4 mai 2015, Le Cercle Les Echos


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      Pilotage de l'entreprise numérique : et si on parlait d'unité d'usage ?
      Tru Dô-Khac, consultant en innovation numérique et management de systèmes d'information

      Avec le numérique, il faut s'attendre à voir surgir des usages non identifiés dans le cahier des charges d'un outil informatique. Pour manager ce nouveau type de création de valeur, il peut être opportun d'introduire, aux côtés de la notion d'unité d'œuvre, les notions d'unité d'ouvrage et d'unité d'usage.

      La semaine dernière avait eu lieu la seconde édition de la Semaine de l'innovation publique. Organisée sur l'ensemble des territoires par le Secrétariat général chargé de la réforme de l'État et de la simplification, il s'agit de montrer que l'administration innove et se modernise, mais en associant les usagers et les agents, le secteur privé et les collectivités locales.

      WebApp codée par un gendarme
      Ainsi, l'agence pour le patrimoine immatériel de l'État (APIE) et la Gendarmerie ont organisé un atelier d'idéation autour d'une WebApp développée par un gendarme du secours en montagne [1]. En géolocalisant une personne par simple envoi d'un SMS, cette App permet de sauver des personnes égarées ou accidentées en milieu montagneux.

      Ouvert aux agents publics, mais également aux étudiants, développeurs, designers de la société civile, cet atelier doit permettre d'identifier des améliorations, mais aussi d'imaginer de nouveaux usages. Ainsi, on aura songé à une application permettant de relier les parents à leurs enfants adolescents lâchés en milieu urbain.

      À l'occasion de cet atelier, le code de la WebApp passera sous une licence open source.

      Enseignements pour le chef d'entreprise numérique
      Pour le chef d'entreprise préoccupé par la modernisation du département informatique en vue d'innover avec le numérique, cet atelier illustre plusieurs tendances managériales :

      - La première tendance est l'ouverture de l'entreprise à son écosystème : les clients de l'entreprise sont invités à entrer en contact directement avec les collaborateurs, même en dehors de la fonction commerciale.

      - La seconde est le partage de l'innovation : partager ne signifie pas transférer l'innovation dans le bien commun, mais d'en décider le degré d'ouverture d'usage par des tiers, mêmes à des fins commerciales.

      - La troisième relève du principe de création de valeur numérique. Le passage de la WebApp en régime open source introduit un découplage entre la définition de l'ouvrage informatique et son usage. Un ouvrage n'est plus réalisé pour le seul usage identifié dans le cahier des charges : des usages imprévus sources de création de valeur additionnelle peuvent surgir.

      Unité d'ouvrage et unité d'usage
      Pour manager la valorisation de ces usages imprévus, on pourra s'inspirer des méthodologies mises en œuvre dans la construction de bâtiment et introduire aux côtés de l'unité d'œuvre, les notions d'unité d'ouvrage et d'unité d'usage.

      La notion d'unité d'ouvrage est représentée notamment dans un dictionnaire publié en 1828, dans l'entrée "Légers", un terme qui désigne des menus ouvrages en plâtre comme les plafonds, hourdis de cloisons, lambris… [2].

      Pour mesurer le travail du gendarme développeur, les méthodes de management informatique posent souvent la notion d'unité d'œuvre. Pour apprécier le potentiel de création de valeur encadrée par le choix de la licence open source, on pourra parler d'unité d'usage. Alors, l'APIE et la Gendarmerie porteront la maîtrise d'usage de la WebApp [3].

      Notes

      [1] La Semaine de l'innovation publique, 13 octobre, Conceptualisation ouverte autour d'une WebApp de géolocalisation pour le secours en montagne, Bures-sur-Yvette, 91.
      [2] Dictionnaire technologique ou nouveau dictionnaire universel des arts et métiers et de l'économie industrielle et commerciale, 1828, Thomine, Paris.
      [3] CDO, entourez-vous d'une équipe de chefs de projet maîtrise d'usage, Tru Dô-Khac, 4 mai 2015, Le Cercle Les Échos

      Mise à jour août 2021
      La trilogie unité d'ouvage, unité d'oeuvre et unité d'usage est au coeur de la méthode agile MOA-MOE-MUA [1].
      Cette méthode, qui est probalement disruptive, a été été appliquée pour le serious game La Maitrise d'usage [2], qui a été retenu en 2017 pour être exposé au salon Innovation Défense en soutien des armées. 

      La notion de maîtrise d'usage est née pour porter l'action associative en aménagement du territoire. Avec la transition climatique, elle percole progressivement dans les entreprises du secteur immobilier [3].

      [1] Une méthode design pour l'Agile : MOA-MOE-MUA, Do-Khac Decision, fév 2018
      [2] Annonce : Le serious game La Maîtrise d'Usage™, Do-Khac Decision, nov 2017
      [3] AMOA (assistance à maîtrise d'ouvrage) immobilière vs MUE (maîtrise d'usage) immobilière, Gouvernance numérique de l'entreprise créative, juil 2021.

      lundi 28 septembre 2015

      La pédagogie MOOC est-elle vraiment adaptée aux collaborateurs en poste ?

      Pour délivrer massivement des savoirs et des retours d'expérience utiles aux collaborateurs de l’entreprise attelés à leurs tâches, il faut revisiter les formats pédagogiques des MOOCs et créer des formats originaux de pitch, sketch, réseau de savoirs,…



      Article en cinq mouvements de pensée
      • Création du groupement d'intérêt public FUN-MOOC
      • MOOC et SPOC 
      • COOC
      • Modules immédiatement et directement utiles
      • Pitchs, sketchs et réseaux de savoirs
      Sortie officielle : Par Tru Dô-Khac, le 29 septembre 2015, sur Le Cercle Les Echos.


      After work 
      Cet article rend compte d'échanges lors d'un After work organisé par l'association ACADI le 24 septembre dernier à Paris.


      Références  :
      • [1] Journal officiel "Lois et Décrets" - JORF n°0205 du 5 septembre 2015 
      • [2] Et si le C de MOOC voulait dire consulting ?, Tru Dô-Khac, 3 juillet 2015, Le Cercle Les Echos 
      • [3] Des Short MOOC en réseau pour la formation professionnelle, Tru Dô-Khac, 7 juillet 2014, Le Cercle Les Echos 

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      Extraits (le texte original fait 4300 caractères)
      La pédagogie MOOC est-elle vraiment adaptée aux collaborateurs en poste ?

      Pour délivrer massivement des savoirs et des retours d'expérience utiles aux collaborateurs de l’entreprise attelés à leurs tâches, il faut revisiter les formats pédagogiques des MOOCs et créer des formats innovants de pitch, sketch, réseau de savoirs… 

      (...) En moins de deux ans, le MOOC semble avoir conquis l’enseignement supérieur français.(...)
      [Néanmoins, pour] trouver des sources nouvelles de financement, (...) les établissements publics pourraient se tourner vers le segment de marché de la formation professionnelle et continue.

      Ils ne sont pas les seuls acteurs à s’intéresser à ce segment. (...) Les consultants proposent aux entreprises des COOC (Ang : Corporate Open Online Course), c’est-à-dire des cours en ligne ouverts aux seuls employés de l’entreprise [dont] les formats (...) doivent être notablement différents des formats de MOOC (...).

      En effet, c’est [à poste] qu'un collaborateur d'une entreprise attend des savoirs.

      (...) Plus qu’un pan de connaissances assimilables et exploitables au bout d'un effort studieux de plusieurs semaines, ce collaborateur demande d’avoir sous la main et au bon moment des modules de savoir pour une utilisation immédiate.
      [Dans cet objectif], un module doit présenter la bonne tournure. On n’apprête pas de la même façon un savoir si on entend communiquer, informer, former, éclairer ou stimuler. Pour communiquer, on réalisera plutôt un pitch. Pour éclairer ou stimuler la réflexion, une tournure de sketch pourrait être opportune.

      (...) le module devra pointer sur des modules connexes, en vue d’un apprentissage à la carte ou en réseau.

      Si les auteurs de MOOC reprennent naturellement les pratiques de la publication scientifique source de savoir véritable en mentionnant les ouvrages d’auteurs tiers cités dans le MOOC, peu de réalisateurs indiquent des MOOC tiers dans l'annonce du MOOC, encore moins si ces MOOC sont produits par d’autres établissements ou sur des plateformes tierces.


      Tru Dô-Khac, consultant en innovation numérique et management de systèmes d'information

      Quelles missions pour le Chef de projet Maîtrise d'usage numérique ?

      Pour étoffer les compétences de systèmes d’information en vue du management des usages numériques, les directions des systèmes d’information pourraient instituer l'emploi métier Chef de projet Maîtrise d’usage numérique.

      Article en cinq mouvements de pensée
      1. Intelligence collective nationale
      2. Disruption des logiques de croissance et d'innovation
      3. Emergence d'une loyauté inédite entre acteurs
      4. Rénovation des processus et métiers SI
      5. Missions pour un Chef de projet Maîtrise d'usage

      Sortie officielle : Par Tru Dô-Khac, le 8 septembre 2015, Le Cercle Les Echos


      MOOC Pitch associé
      Un portefeuille de Design Managements pour la Maîtrise d'usage (MUE) numérique, Dô-Khac Decision

      Discussion sur LinkedIn, groupe MOOC francophone


      Références  :
      • [1] Concertation nationale sur le numérique : premiers enseignements pour le DSI, Tru Dô-Khac, 5 mars 2015, Le Cercle Les Échos. 
      • [2] Entrepreneurs, et si vous pitchiez votre business model avec style ? Tru Dô-Khac, 30 août 2015, Le Cercle Les Échos. 
      • [3] Instituer un Chef de projet Maîtrise d'usage en vue de l'Internet des Objets, Tru Dô-Khac, 19 mai 2014, Le Cercle Les Échos. 

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      Texte intégral
      Quelles missions pour le Chef de projet Maîtrise d’usage numérique ??

      Pour étoffer les compétences de systèmes d’information en vue du management des usages numériques, les directions des systèmes d’information pourraient instituer l'emploi métier Chef de projet Maîtrise d’usage numérique. 

      Fin 2014, la concertation publique "Ambition numérique" invitait l’intelligence collective nationale à se pencher sur le numérique et, pour structurer les échanges, mettait en avant quatre pressions de l’écosystème numérique [1]. Deux pressions concernent directement les directions des systèmes d’information (DSI) attelées à accompagner la transformation numérique de leur entreprise.

      Disruption des logiques de croissance et d’innovation 

      La première pression naît de la disruption des logiques de croissance et d'innovation. Cette disruption peut être directement observée sur les outils conceptuels de management général des entreprises.

      Ainsi, au côté de la chaîne de valeur de Michael Porter qui oriente la pensée stratégique des entreprises depuis les années 80, des auteurs avancent des trames nouvelles de diagnostic de création de valeur [2]. Concernant l’innovation, le processus de mise sur le marché de nouveaux produits jusqu’à présent calé sur une démarche linéaire de cycle de vie est remis en cause par les approches ouvertes et itératives où la protection et le partage de l’innovation sont centraux.

      Émergence d’une loyauté inédite entre acteurs 

      La seconde pression provient de l’émergence d’une loyauté inédite entre les acteurs économiques. Cette pression commence à se faire sentir au niveau général de l’entreprise. Néanmoins, elle est déjà visible au niveau de certains systèmes d’information (SI) : ce sont les SI qui se sont ouverts à l’écosystème des clients pour permettre à l’entreprise de puiser dans la création de valeur par les usages de ces derniers.

      Dans cette intention, un engagement de la direction des systèmes d’information sur une qualité de service du SI (Ang : Service Level Agreement) ne suffit plus. Il faut veiller à proposer des conditions générales d’utilisation (CGU) qui soient équilibrées. D’ores et déjà, on peut observer des entreprises innovantes qui vont au-delà d’une posture loyale en s’efforçant d’assurer une certaine transparence, notamment en matière de management de données à caractère personnel.

      Rénovation des processus et métiers SI 

      Dans cette perspective, il est clair que la direction des systèmes d’information doit rénover ses processus de management et ses métiers.
      Ainsi, la structure des référentiels de management SI mis en œuvre dans les années 2005, isomorphe au pattern " Plan Design Build Run", doit être révisée pour inclure explicitement le " Use". De même, l’énoncé des missions respectives du Chef de projet Maîtrise d’ouvrage (MOA) et du Chef de projet Maîtrise d’œuvre (MOE), qui figure dans les répertoires d’emplois métiers SI, doit être revisité pour le numérique.

      Missions pour un Chef de projet Maîtrise d’usage numérique 

      Plutôt que de rénover les emplois métiers de Chef de projet MOA et Chef de projet MOE, une alternative serait de créer un nouvel emploi métier, celui de Chef de projet Maîtrise d’usage (MUE) numérique.

      Celui-ci porterait des missions propres à l’ère numérique : management des objets connectés [3], management de la protection et du partage des applis co-utilisés, management des conditions générales d’utilisation, management des contenus porteurs de droits d’auteurs tiers, et, plus généralement, management de la sécurité des usages numériques.



      [1] Concertation nationale sur le numérique : premiers enseignements pour le DSI, Tru Dô-Khac, 5 mars 2015, Le Cercle Les Échos.
      [2] Entrepreneurs, et si vous pitchiez votre business model avec style ? Tru Dô-Khac, 30 août 2015, Le Cercle Les Échos.
      [3] Instituer un Chef de projet Maîtrise d'usage en vue de l'Internet des Objets, Tru Dô-Khac, 19 mai 2014, Le Cercle Les Échos.

      Entrepreneurs, et si vous pitchiez votre business model avec style ? [sept 2016]

      Se présenter devant un panel d'investisseurs avec un business model solide ne suffit plus, il faut le faire avec pédagogie et style. La littérature offre des trames de business model au design puissant et élégant.

      Business model pavement for digital (BMPD)


      Article en cinq mouvements de pensée
      • Impératif de savoir pitcher un business model
      • Business model : quelle définition ?
      • Un design en forme de flèche
      • Un design en pavage
      • Pratique de design management

      Sortie officielle : par Tru Dô-Khac, 30 août 2015, Le Cercle Les Echos,
      (au 16 décembre 2015 : lu 1885 fois, source Les Echos)


      Références  :
      • [1] L'avantage concurrentiel, Michael Porter, 1986, InterEditions. 
      • [2] Business Model Generation, Alex Osterwalder et Yves Pigneur, 2010, Wiley. 
      • [3] Le design management pour innover en entreprise, Tru Dô-Khac, 7 mai 2013, Le Cercle Les Échos. 

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      Texte intégral
      Entrepreneurs, et si vous pitchiez votre business model avec style ?

      Se présenter devant un panel d'investisseurs avec un business model solide ne suffit plus, il faut le faire avec pédagogie et style. La littérature offre des trames de business model au design puissant et élégant. 

      Savoir pitcher un business model est impératif pour l'entrepreneur : il faut frapper les esprits des investisseurs lors d'une séquence de dépistage ; il faut également mobiliser l'intelligence collective des talents qui sont montés à bord de l'entreprise.

      Business model : quelle définition ? 

      Mais qu'est-ce au juste un business model : un modèle d'affaires, un modèle d'activité, un modèle d'entreprise, un modèle économique ?

      La diversité des acceptions montre que le business model est, comme le business plan, une formule qui recouvre des pratiques et des livrables divers. Pour notre part, nous dirons qu'un business model sert à montrer aux parties prenantes de l'entreprise comment l'entreprise entend créer de la valeur, que cette valeur soit financière, sociale, écologique…

      Lorsque la création de valeur est financière, elle peut être assimilée à la marge d'un compte d'exploitation. Dans cette acception, la littérature en management d'entreprise offre de nombreuses trames de business model.

      Un design en forme de flèche 

      La trame probablement la plus connue est la chaîne de valeur de Michael Porter [1]. Cette trame avance que la marge nait de l'exécution par l'entreprise de neuf activités créatrices de valeur. Cinq activités, dites principales, forment une chaîne d'input/output et les quatre autres, dites de soutien, sont de par leur raison d'être, transverses aux premières.

      Pour faire visualiser l'articulation entre ces neuf activités, Michael Porter a créé un design en forme de flèche dont la pointe représente la marge.

      Un design avec un pavage 

      Une seconde trame est le Business Model Canvas, qui a été créé par deux coauteurs, le consultant Alex Osterwalder et le professeur Yves Pigneur [2]. Plutôt que de faire reposer un diagnostic de la marge sur les performances des activités créatrices de valeur internes à l'entreprise, ces auteurs se sont penchés sur la place de l'entreprise dans l'écosystème contigu et ont créé un design avec un pavage rectangulaire à neuf cellules :
      - Trois cellules pour représenter la trilogie "entreprise-client-fournisseur",
      - Quatre cellules pour les interactions entre les acteurs de la trilogie : la relation client et ses canaux, et les ressources délivrées par les fournisseurs et utilisées par les activités,
      - Deux cellules pour chacun des membres du calcul de marge que sont les revenus et les coûts.

      Le design permet aisément d'aménager opportunément des cellules supplémentaires. Par exemple, en écosystème numérique, qui est marqué par une incertitude forte, il sera avisé d'ajouter une cellule de provisions pour risques.

      Pratique de design management 

      La chaîne de valeur, publiée en 1985, est un canon d'enseignement dans les écoles de management, par lesquelles sont passés nombre d'investisseurs. Quant à la trame Business Model Canvas, révélée en 2010, elle est l'actif intellectuel central d'une start-up de services professionnels numériques : on peut supposer légitimement que la communauté des investisseurs soit un segment de clientèle pour la start-up.

      En utilisant ces trames aux designs puissants et élégants pour exposer son business model, l'entrepreneur montre qu'il sait pratiquer le Design Management [3], une aptitude qui sera probablement appréciée par les investisseurs.

      [1] L'avantage concurrentiel, Michael Porter, 1986, InterEditions.
      [2] Business Model Generation, Alex Osterwalder et Yves Pigneur, 2010, Wiley. 
      [3] Le design management pour innover en entreprise, Tru Dô-Khac, 7 mai 2013, Le Cercle Les Échos.

      dimanche 9 août 2015

      DSI : accompagnez votre entreprise dans l'ère numérique

      Le numérique est une nouvelle ère sociétale dont les forces s'imposent à l'entreprise et l'obligent à se transformer.
      Pour accompagner l'entreprise dans l'ère numérique, le directeur des systèmes d'information doit acquérir quatre compétences :
      1. Identifier les forces de l'ère numérique et ses impacts sur l'entreprise 
      2. Opérer un repositionnement dans l'entreprise 
      3. Saisir les mécanismes de création de valeur numérique 
      4. Sélectionner les technologies et les services numériques pertinents. 

      Le DSI pourra s'appuyer sur l'intelligence collective portée par les associations professionnelles et les référentiels de management de systèmes d'information.

      Article en sept mouvements de pensée
      1. Une nouvelle ère sociétale 
      2. Intelligence collective internationale 
      3. Quatre forces de l'ère numérique 
      4. Identifier les zones d'impacts sur l'entreprise 
      5. Référentiels de management SI pour repositionner la DSI 
      6. Instituer des régimes numériques 
      7. Mobiliser l'intelligence collective SI 

      Sortie officielle : CIO Mag, mars avril 2015


      Prestation associée : DSI, intégrer la transformation digitale de l'entreprise, Timlog Solutions, Casablanca, 19 & 20 mars 2015

      Références  :
      [1] Projet de loi de finances pour l'année budgétaire 2015, Ministère de l'Economie et des Finances, Royaume du Maroc.
      [2] http://contribuez.cnnumerique.fr/
      [3] Nous avons déposé 99 contributions, nous plaçant comme second contributeur le plus actif. L'énoncé des forces est inspiré de l'énoncé des thèmes de consultation proposés par le CNNum.
      [4a] Open Innovation: The New Imperative for Creating and Profiting from Technology, Pr. Henry Chesbrough, Harvard Business School Press, 2003
      [4b] L'Innovation Jugaad, Simone Ahuja, Jaideep Prabhu, Navi Radjou, Les Éditions Diateino 2014.
      [5] L'avantage concurrentiel, Michaël Porter, 1986
      [6] Cobit est une marque enregistrée par l'ISACA.
      [7] L’IT governance devient l'IT Regime Management, Tru Dô-Khac, Best Pratices Systèmes d'Information, 13 octobre 2010.
      [8] En France, notamment le Cigref, le CRIP et le Club Decision DSI.
      [9] Le Personal MOOC, une innovation frugale du cabinet Dô-Khac Decision, Paris, France, élue par les membres du CRIP.

      Régime d'utilisation :
      • Extraits en accès libre, gracieux et immédiat : sur ce site
      • Accès à l'article intégral : CIO Mag, mars-avril 2015
      • Reproduction permanente ou temporaire sur réseau social/intranet d'entreprise ou d'association professionnelle : sous conditions commerciales (contact : Dô-Khac Decision)
      • Autre cas : déterminés par le Code de la propriété intellectuelle, notamment L 122-5.
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      Extraits 
      L'approche de la transformation numérique de l'entreprise est souvent technique, parfois opérationnelle. Pour s'en rendre compte, il suffit de lire les articles sur les "tendances numériques 2015" retournés en première page par les moteurs de recherche. Ainsi, d'un coté, on pourra relever les technologies de l'internet de objet, du cloud computing, de l'impression 3D ou du big data, de l'autre, ce seront les "wearables", l'omni canal, les machines intelligentes ou la business intelligence.

      Néanmoins, il se pourrait bien que ces vagues incessantes des nouvelles technologies et des nouveaux usages annoncent un changement d'une tout autre dimension, l'avènement d'une ère sociétale numérique.

      Dans cette hypothèse, il faut relever une opération récemment réalisée par le gouvernement français. En octobre dernier, celui-ci lançait une concertation nationale sur le numérique via une plateforme de débat en ligne. Les parties prenantes du numérique, – entreprises, associations, administrations, élus locaux, chercheurs, professionnels mais aussi simples citoyens – étaient invités à partager un diagnostic et proposer des pistes de solutions dans le cadre de différentes consultations. La transparence des débats était assurée par Le Conseil National du Numérique (CNNum), chargé par ailleurs de rédiger une synthèse et de formuler des recommandations au gouvernement français.

      26 consultations sont lancées en quatre mois. Elles expriment clairement une perspective sociétale et politique du numérique : c'est par exemple la consultation sur la "Loi de confiance pour l'économie numérique (LCEN)" ou celle sur la "souveraineté numérique".

      Cette même perspective sociétale se retrouve dans la Stratégie Maroc Numeric [1], qui énonce quatre axes stratégiques, -"Transformation sociale", "Mise en œuvre des services publics orientés usagers", "Informatisation des PME" et "Développement de l’industrie TI", et deux actions d'accompagnement, -"Développement du capital humain" et "Instauration de la confiance numérique".(...)

      mercredi 1 juillet 2015

      Et si le C de MOOC voulait dire Consulting ?

      Levier de l'employabilité, le MOOC arrive dans le conseil aux entreprises après avoir migré dans la formation professionnelle. Mais, pour le métier du consultant, il faut en adapter les formats pédagogiques.

      Article en cinq mouvements de pensée

      Sortie officielle : 3 juillet 2015, Le Cercle Les Echos


      After work associé 
      L'after work est organisé par l'association ACADI et aura lier le 24 septembre à Paris.



      Prestation associée

      Discussion sur LinkedIn, groupe MOOC francophone
      MOOC d'enseignement supérieur, MOOC de consultant, MOOC de formation professionnelle : quelles similitudes, quelles différences ? 

      Références  :
      • [1] Des short MOOCs en réseau pour la formation professionnelle, Tru Dô-Khac, 7 juillet 2014, Le Cercle Les Echos 
      • [2] L'enquête collaborative, un cas d'école de l'entreprise numérique étendue, Tru Dô-Khac, ITRManager, 9 juin 2011  

      Régime d'utilisation :
      • Intégralité en accès libre, gracieux et immédiat : sur ce site
      • Accès à l'article intégral : Le Cercle Les Echos
      • Reproduction permanente ou temporaire sur réseau social/intranet d'entreprise ou d'association professionnelle : sous conditions commerciales (contact : Dô-Khac Decision)
      • Autre cas : déterminés par le Code de la propriété intellectuelle, notamment L 122-5.
      Libre : pas de déclaration préalable de données à caractère personnel
      Gracieux : pas de contribution financière demandée
      Immédiat : un simple clic 



      Et si le C de MOOC voulait dire Consulting ?

      Levier de l'employabilité, le MOOC arrive dans le conseil aux entreprises après avoir migré dans la formation professionnelle. Mais, pour le métier du consultant, il faut en adapter les formats pédagogiques.

      Né dans l'enseignement supérieur, le MOOC (Massive Open Online Course) a migré dans la formation professionnelle. La prochaine étape est celle des prestations intellectuelles aux entreprises et le consulting.

      Finalité du MOOC de consultant
      Qu'il soit senior ou expert, le consultant doit se faire connaître, prendre contact avec les clients donneurs d'ordre, élaborer des propositions attractives et compétitives, mobiliser les ressources compétentes, piloter et délivrer la prestation, développer son savoir-faire et la confiance. S'il est associé au cabinet de conseil, il doit également veiller à développer le savoir-faire collectif et les actifs intellectuels du cabinet.

      Il est alors clair que la finalité du MOOC de consulting n'est pas celle du MOOC d'enseignement supérieur ni celle du MOOC de formation professionnelle. Une adaptation des formats de ces MOOC est donc nécessaire pour le consulting.

      Format du MOOC d'enseignant
      D'ailleurs, lors de sa migration dans la formation professionnelle, le MOOC a d'ores et déjà suivi quelques adaptations [1].
      En enseignement supérieur, le MOOC couvre un pan de savoir monolithique et est ouvert pendant une période calendaire de plusieurs semaines ; en formation professionnelle, il devient modulaire pour n'adresser qu'un élément ciblé de pratique, est projeté en permanence et se prend en quelques jours ; alors que le MOOC d'enseignement supérieur est poussé par la marque de l'institution académique, le MOOC professionnel attire par le profil de l'expert instructeur et la capacité avérée de ce dernier à échanger en discussion numérique : avec les réseaux sociaux professionnels ouverts, on peut facilement en consulter le profil et en observer l'activité dans les forums.

      Le quiz post vidéo du MOOC de consultant
      Le passage du MOOC dans le conseil apporte son lot d'ajustements.

      En enseignement, une réponse à une question s'entend souvent en termes de vrai ou de faux. Pour s'en convaincre, il suffit de considérer les quiz de contrôle de connaissance proposés à la suite des vidéos des MOOC de l'enseignement supérieur ou de formation professionnelle.
      En revanche, en conseil, il n'y a pas de bonne ou fausse réponse, mais des réponses plus ou moins pertinentes.

      Cette observation amène à revisiter le design (en français dans le texte) du quiz placé en aval de la vidéo transmettant le savoir. Ainsi, le MOOC de consultant avance un quiz à quatre temps : aux trois temps classiques - formulation d'une question, présentation d'un choix multiple de réponses, retour de l'indication vrai/faux -, le consultant ajoute un commentaire dont l'objet est de se mettre en empathie avec le répondant.

      Le quiz ante vidéo du MOOC de consultant
      Cette posture d'empathie peut se développer en co-construction de savoir.

      C'est le cas de l'enquête "collaborative" [2].
      Sous cette formule, les statistiques relatives (pourcentage) et absolues (quantité) sont mises à jour en temps réel et retournées immédiatement au participant ou simple visiteur, qui peut alors se faire sa propre opinion sans attendre la publication de la pensée de l'instigateur du questionnaire. Contrairement aux enquêtes classiques, l'analyse des statistiques de l'enquête collaborative est coréalisée par son instigateur et la communauté des participants ou simples visiteurs.

      De la relation maître novice à la co-construction
      Ces deux formats particuliers de quiz sont encore rarement observés dans les MOOC d'enseignement supérieur ou de formation professionnelle. En effet, dans ces MOOC, il s'agit d'abord de transmettre un savoir alors que dans le MOOC de consultant, il s'agit de co-construire une expérience.

      En enseignement ou formation, c'est la relation maître novice qui préside aux interactions. En consulting, il y a deux praticiens maîtres de leur pratique respective, qui cherchent à résoudre ensemble un problème inédit.

      [1] Des short MOOCs en réseau pour la formation professionnelle, Tru Dô-Khac, 7 juillet 2014, Le Cercle Les Échos.
      [2] L'enquête collaborative, un cas d'école de l'entreprise numérique étendue, Tru Dô-Khac, ITRManager, 8 juin 2011.

      dimanche 3 mai 2015

      CDO, entourez-vous d'une équipe de Chefs de projet Maîtrise d'usage

      Pour répondre aux attentes des mandataires de l'entreprise qui l'ont nommé au Comex, le CDO (Chief Digital Officer) pourrait s'entourer d'une équipe de Chefs de Projet Maîtrise d'Usage.


      Article en cinq mouvements de pensée
      • des CDO nommés au Comex
      • attentes des mandataires de l'entreprise
      • les relations SI actuellement présidées par le modèle Maîtrise d'ouvrage Maîtrise d'oeuvre
      • rénover la gouvernance des relations SI
      • instituer des Chefs de projet Maîtrise d'usage

      Sortie officielle : Le Cercle Les Echos, 4 mai 2015


      Short MOOC associé
      Instituer un Chef de projet Maîtrise d'usage en vue de l'Internet des Objets


      Prestation associée
      Instituer le Chef de projet Maîtrise d'usage avec le design management MOA-MOE-MUA®

      Références  :
      • [1] L'énoncé des quatre forces sont une adaptation des quatre thèmes d'Ambition Numérique, la concertation nationale sur le numérique organisée par le gouvernement d'octobre 2014 à février 2015.
      • [2] Nomenclature RH, les métiers des systèmes d'information dans les grandes entreprises, Cigref, 2014. Voir également le RIME (Répertoire Interministériel des Métiers de l'Etat), 2010.
      • [3] Instituer un Chef de projet Maîtrise d'usage en vue de l'Internet des Objets, Tru Dô-Khac, 19 mai 2014, le Cercle Les Echos. 
      • [4] La maîtrise d'usage, une notion innovante, Tru Dô-Khac, 23 août 2010, CIO Online.
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      • Accès à l'article intégral : Le Cercle Les Echos
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      CDO, entourez-vous d'une équipe de Chefs de projet Maîtrise d'usage

      Pour répondre aux attentes des mandataires de l'entreprise qui l'ont nommé au Comex, le CDO (Chief Digital Officer) pourrait s'entourer d'une équipe de Chefs de Projet Maîtrise d'Usage.

      En ce printemps 2015, des clubs, des associations, des symposiums centrés sur le CDO (Chief Digital Officer) sont annoncés dans les starting blocs de l'écosystème des systèmes d'information. Avec l'accompagnement intéressé des acteurs de l'offre, il s'agit de proposer un lieu d'échanges et de pratiques aux CDO récemment nommés, et non des moindres : Axa, Danone, ERDF, GDF Suez, LVMH, SNCF, Société Générale…

      Raison d'être du CDO
      En effet, sous le jeu des quatre forces de l'ère numérique révélées par l'intelligence collective nationale
      1) Des logiques de croissance et d'innovation, en disruption
      2) Une loyauté entre acteurs économiques, inédits
      3) Une action publique, transformée
      4) Une société dans son ensemble, en métamorphose [1]

      Il faut positionner le CDO et préciser ses missions et activités.

      Pour l'entreprise, il s'agit de porter l'innovation numérique dans son modèle d'affaires afin d'en transformer la création de valeur : parcours client alternant les interactions en ligne et les contacts humains en deçà et au-delà du périmètre physique de l'entreprise, intégration d'objets propriétés de l'entreprise ou de tiers dans les services, communication de performances financières, mais aussi de performances sociales et éthiques…

      La nomination d'un CDO au Comex est un signal fort d'engagement de l'entreprise dans l'innovation numérique et son arrivée rebat nécessairement les cartes de la gouvernance des relations entre parties prenantes aux systèmes d'information.

      Limites de la gouvernance actuelle des relations SI
      Une simple lecture des répertoires métiers les plus consultés montrent que les relations entre parties prenantes sont actuellement présidées par le "modèle Maîtrise d'ouvrage Maîtrise d'œuvre" (modèle MOA MOE).
      Ainsi, le Chef de projet Maîtrise d'ouvrage (MOA) "Définit, met en œuvre et conduit un projet [portant les objectifs] métiers", et le Chef de projet Maîtrise d'œuvre "conduit un projet SI depuis sa conception jusqu'à la réception (…) conformément aux exigences formulées par le chef de projet MOA" [2].
      Avec les projets numériques innovants, ces descriptions de poste trouvent notablement leurs limites. Par exemple, les "exigences métiers", "formulées" nominalement par le Chef de projet MOA, sont dorénavant formulées conjointement avec le Chef de projet MOE.

      Sinon, comment inciter le Chef de projet MOE, qui doit délivrer dans les coûts et dans les délais, à réaliser des fonctionnalités qui n'assurent que la sûreté, la conformité ou la licéité de l'usage et à propos desquelles un cahier des charges focalisé sur les seules fonctions créatrices de valeur serait resté silencieux ?

      Des Chefs de projet Maîtrise d'usage
      Néanmoins, pour les systèmes d'information de l'ère numérique, les missions nominales du Chef de projet MOA et Chef de projet MOE, héritées de l'ère pré-numérique, restent tout de même incertaines sur l'usage effectif, l'usage conforme, l'usage licite, ou l'usage innovant des systèmes d'information.
      Dès lors, il est clair que la gouvernance des relations entre parties prenantes aux systèmes d'information doit être rénovée.

      Pour aligner les systèmes d'information sur les objets connectés, nous avions avancé la mise en place de Chefs de projet Maîtrise d'usage [3], un métier également énoncé pour mieux prendre en compte l'irruption de la propriété intellectuelle dans les systèmes d'information innovants [4].

      Pour répondre aux attentes de ses mandataires, le Chief Digital Officer pourrait s'entourer d'une équipe de Chefs de projet Maîtrise d'usage (MUE).

      Notes
      [1] L'énoncé des quatre forces sont une adaptation des quatre thèmes d'Ambition Numérique, la concertation nationale sur le numérique organisée par le gouvernement d'octobre 2014 à février 2015.
      [2] Nomenclature RH, les métiers des systèmes d'information dans les grandes entreprises, Cigref, 2014. Voir également le RIME (Répertoire Interministériel des Métiers de l'État, 2010.
      [3] Instituer un Chef de projet Maîtrise d'usage en vue de l'Internet des Objets, Tru Dô-Khac, 19 mai 2014, le Cercle Les Échos.
      [4] La maîtrise d'usage, une notion innovante, Tru Dô-Khac, 23 août 2010, CIO Online.

      lundi 16 mars 2015

      Concertation nationale sur le numérique : des signaux stratégiques pour le DG

      Porteuse de l'intelligence collective nationale, la Concertation nationale sur le numérique est une source de signaux pour les chefs d'entreprise attelés à la définition d'une stratégie numérique.




      Article en cinq mouvements de pensée
      1. Chercher des signaux dans la Concertation nationale sur le numérique 
      2. Rapprocher avec la Stratégie Maroc Numeric
      3. "Confiance by Loyauté"
      4. Matrice prospective de scénarios stratégiques
      5. Instruments opérationnels
      Sortie officielle : Le Cercle Les Echos, 16 mars 2015



      La matrice prospective Confiance by Loyauté sera présentée en live pour la première fois  par Tru Dô-Khac à Casablanca, Maroc, lors du séminaire international "DSI : intégrer la transformation digitale de l'entreprise"   produit par Timlog Solutions les 19 et 20 mars à l'attention des directeurs de systèmes d'information marocains.

      La matrice Confiance by Loyauté est un livrable clef des travaux de recherches sur le numérique menées par Tru Dô-Khac, qui avaient été marqués par la nomination à un prix conjoint professionnel académique en 2010 (prix Ae SCM / AIM) des premiers travaux sur les ontologies de la trilogie "maîtrise d'ouvrage maîtrise d'oeuvre maîtrise d'usage".

      Ces travaux, de type académique, sont menés avec une démarche collaborative et ouverte. Ainsi, Tru Dô-Khac figure dans le "top five" des participants les plus actifs à la Concertation nationale sur le numérique.  

      Short MOOC associé
      sur L'entreprise numérique créative


      Références  :
      • [1] Maroc Numérique 2013 énonce quatre priorités stratégiques , -"Transformation sociale", "Mise en œuvre des services publics orientés usagers", "Informatisation des PME" et "Développement de l’industrie TI", et deux mesures d'accompagnement, -"Développement du capital humain" et "Instauration de la confiance numérique". 
      • [2] Concertation nationale pour le numérique : premiers enseignements pour le DSI, Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, mars 2015. 
      • [3] Fournisseurs informatiques, osez représenter dans votre proposition commerciale des régimes d'affaires ! Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 4 octobre 2012

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        Concertation nationale sur le numérique : des signaux stratégiques pour le DG

        Porteuse de l'intelligence collective nationale, la Concertation nationale sur le numérique est une source de signaux pour les chefs d'entreprise attelés à la définition d'une stratégie numérique.

        Le Conseil national du numérique (CNNum) devrait présenter ses recommandations au gouvernement prochainement en vue du projet de loi sur le numérique.

        Néanmoins, pour les chefs d'entreprise attelés à la définition d'une stratégie numérique et à l'impulsion de l'innovation dans leurs entreprises, il sera avisé d'examiner directement l'intelligence collective nationale portée par la consultation : le temps de la légifération et de la réglementation n'est pas le temps de l'innovation numérique.

        Intelligence collective internationale
        Pour extraire des signaux avant-coureurs, un détour par d'autres pays peut être opportun.

        Ainsi, on peut se tourner vers le Maroc et son plan stratégique Maroc Numérique 2013, lancé en octobre 2009 sous la présidence du Roi Mohammed VI en vue d'ériger le Royaume chérifien en un hub technologique générateur de richesse, d'entreprises et de professionnels en numérique de classe mondiale. On mettra alors immédiatement en regard la seconde mesure d'accompagnement de Maroc Numérique 2013 intitulée "Instauration de la confiance numérique" [1] avec le second thème de la concertation nationale sur le numérique "Loyauté dans l'environnement numérique".

        Il est entendu que la confiance des consommateurs et la loyauté entre acteurs économiques sont des phénomènes intimement liés. De nature sociétale, leur évolution n'est ni planifiable ni décidable ; déterminer le moment de bascule entre la confiance et la non-confiance, la loyauté et la non-loyauté relève de la divination. Dans ce constat, il peut être opportun d'utiliser la méthode prospective des scénarios stratégiques.

        Matrice de stratégies numériques
        Dans la perspective des quatre forces de l'ère numérique [1], nous énonçons deux variables qui seront associées respectivement aux forces "loyauté entre les acteurs économiques, inédite" et "la société dans son ensemble, en métamorphose" ; la première variable est la "loyauté entre les acteurs" et la seconde, la "confiance de la société".

        En posant sur ces variables les deux niveaux faible et fort et en les croisant, nous faisons apparaître quatre scénarios stratégiques :
        1) La "dominance numérique", portée par une loyauté faible entre les acteurs économiques et une confiance de la société également faible ;
        2) L'"enfermement numérique" où les acteurs économiques abusent de la confiance de la société ("loyauté faible"/"confiance forte") ;
        3) La "chaîne loyale de valeur numérique" où les acteurs économiques forment des chaînes loyales de valeur numérique et œuvrent de concert pour accroître la confiance de la société ("loyauté forte"/"confiance faible") ;
        4) Les "biens communs du numérique" où les acteurs sont suffisamment loyaux et la société, suffisamment confiante, pour œuvrer en symbiose vers le développement de biens communs du numérique ; cette stratégie est portée par une "loyauté forte" et une "confiance forte".

        Instruments opérationnels
        La loyauté aide à construire la confiance ; nous ajouterons également la sincérité, la clarté et la régularité.

        Lors d'une relation de confiance, si ça va bien en le disant, ça va mieux en l'écrivant.

        Dans ce dicton, nous proposons de porter ces quatre valeurs avec deux instruments ; le premier instrument est le régime relationnel, qui sera loyal et sincère ; le second instrument est le contrat si on est en B2B ou les conditions générales d'utilisation (CGU) des plateformes numériques en B2C, qui seront claires et régulières.

        Dans cette politique d'entreprise, la méthode "IT Regime Management" [3], qui préconise d'avancer des régimes d'affaires pourrait être opportune.

        Notes
        [1] Maroc Numérique 2013 énonce quatre priorités stratégiques - "Transformation sociale", "Mise en œuvre des services publics orientés usagers", "Informatisation des PME" et "Développement de l'industrie TI", et deux mesures d'accompagnement - "Développement du capital humain" et "Instauration de la confiance numérique".
        [2] Concertation nationale pour le numérique : premiers enseignements pour le DSI, Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Échos, 5 mars 2015.
        [3] Fournisseurs informatiques, osez représenter dans votre proposition commerciale des régimes d'affaires ! - Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Échos, 4 octobre 2012.

        samedi 14 mars 2015

        DSI [marocains] : anticiper les effets de la Stratégie Maroc Numeric

        Pour anticiper les effets sociétaux de l'ère numérique, les DSI marocains peuvent dès à présent consulter les synthèses de la Consultation nationale sur le numérique dont les thèmes recoupent ceux la Stratégie Maroc Numeric.



        Article en cinq mouvements de pensée
        1. Concertation nationale sur le numérique [en France]
        2. Rapprochement avec la Stratégie Maroc Numeric
        3. Une vision sociétale et politique du numérique
        4. Anticiper les effets sociétaux du numérique
        5. Consulter les synthèses mises en ligne par le CNNum
        Sortie officielle : à venir

        Extraits sur ce site
        (…)Les vagues incessantes des nouvelles technologies et des nouveaux usages pourraient annoncer un changement d'une tout autre dimension, l'avènement d'une ère sociétale. (…) [Ainsi], le gouvernement français (…) lançait via une plateforme de débat en ligne une concertation nationale sur le numérique (…) [qui] exprime clairement une dominante sociétale et politique du numérique (…).

        Cette même perspective sociétale se retrouve dans Maroc Numeric 2013, qui énonce quatre priorités stratégiques, -"Transformation sociale", "Mise en œuvre des services publics orientés usagers", "Informatisation des PME" et "Développement de l’industrie TI", et deux mesures d'accompagnement, -"Développement du capital humain" et "Instauration de la confiance numérique".

        (...) Les DSI des entreprises marocaines doivent anticiper les effets sociétaux produits par leur mise en œuvre [présidée par] la Stratégie Maroc Numeric énoncée dans projet de la loi de finances pour l'année 2015 [1]. (…)


        Tru Dô-Khac, consultant indépendant en innovation et gouvernance numérique d'entreprise est dans le "top five" des contributeurs les plus actifs à la Concertation nationale sur le numérique. Il interviendra au séminaire international "DSI : intégrer la transformation digitale de l'entreprise" organisé les 19 et 20 mars à Casablanca par Timlog Solutions. 

        Références  :
        • [1] Projet de loi de finances pour l'année budgétaire 2015, ministère de l'économie et des finances, Royaume du Maroc
        • [2] Site du Conseil national du numérique, France

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          jeudi 5 mars 2015

          Concertation Nationale sur le Numérique : premiers enseignements pour le DSI

          En mobilisant l'intelligence collective nationale, la concertation nationale sur le numérique préside à la transformation digitale de l'entreprise. Ses travaux invitent le directeur des systèmes d'information à revisiter la gouvernance des systèmes d'information.

          Article en cinq mouvements de pensée
          1. Concertation nationale sur le numérique
          2. Intelligence collective nationale
          3. Quatre forces de l'ère numérique
          4. Dégager les traits impactant l'entreprise
          5. Réviser la gouvernance des SI
          Sortie officielle : Le Cercle Les Echos, 5 mars 2015

          Extraits sur ce site
          [De l'intelligence collective nationale portée par la Concertation Nationale sur le Numérique] on attend des pistes de solutions sur quatre grandes questions sur l'ère numérique [1] :
          1. Comment faire du numérique un levier de croissance, de compétitivité et d’emploi ?
          2. Comment garantir la loyauté et le respect des droits et libertés dans l’environnement numérique ? 
          3. Comment le numérique peut-il être un levier de modernisation des services publics et un gage d’une meilleure efficience des politiques publiques ? 
          4. Comment faire du numérique la clé d’une transition vers une société plus juste et inclusive ? 
          Dans une perspective de management d'entreprise, nous énonçons à partir des travaux du CNNum quatre forces de l'ère numérique (...)[qui] s’imposent à l’entreprise et l'obligent à se transformer.(...)
          Pour accompagner l'entreprise (...), la direction des systèmes d’information doit appréhender la nature de ces forces, identifier les zones d'impacts sur l'entreprise  (...). [Pour en maîtriser les conséquences, elle pourra reprendre à son compte] le cinquième principe [du référentiel de management SI Cobit 5] "Etablir une distinction entre la gouvernance des SI d'une part, et le management des SI d'autre part" (...)


          Références  :
          • [1] Concertation Ambition Numérique, site du Conseil National du Numérique
          • [2] Cobit 5, un "design management" de la fonction informatique de l'entreprise numérique, Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 31 janvier 2013. Cobit est une marque enregistrée par l'ISACA. 
          • [3] L’IT Regime Management, une gouvernance de systèmes d’information "lean" Tru Do-Khac, Le Cercle Les Echos, le 23 mai 2012.


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          Trophée innovation numérique 2015

          Le Trophée IT Innovation Forum catégorie Enterprise Mobility / Collaboratif a été décerné à l'innovation frugale Personal MOOC par le vote des quelques 200 membres du Club des Responsables d'Infrastructure et de Production (CRIP) lors de l'IT Innovation Forum du 27 janvier.
          Communiqué sur le site de Dô-Khac Decision